Ainsi pense Antoine: François Bonneville ou l’amour de l’esthétique automobile

Tous les agents immobiliers vous le diront. Les propriétés qui se vendent le mieux sont clairement celles qui sont jugées clé en main. Où rien n’est à faire. Où le coup d’œil est sensationnel, bien que le prix soit ajusté en conséquence. Pourtant, il semble que l’industrie automobile prenne une tout autre tangente. En effet, le marché des véhicules d’occasion se livre une féroce guerre des prix. L’idée est donc d’afficher le plus bas prix possible pour un véhicule, même si la condition est loin d’être parfaite, pour attirer le client et le convaincre une fois sur place. Une situation qui s’explique peut-être par la quantité considérable de comparables pour un même produit et par le classement des annonces en ligne, mais aussi parce qu’une vaste majorité de concessionnaires et de commerçants ne mettent pas les efforts nécessaires pour que leurs véhicules d’occasion se démarquent esthétiquement des autres. Par: Antoine Joubert

 

Les acheteurs veulent un beau véhicule 

Évidemment, demandez l’opinion de la plupart des acheteurs, et ils vous répondront toujours qu’ils veulent un véhicule dans le meilleur état esthétique possible. Ils vous mentionneront même qu’ils sont prêts à débourser davantage pour un véhicule impeccable, surtout si ledit véhicule peut pratiquement passer pour un neuf.

 

Former son équipe en esthétique automobile 

C’est donc avec l’idée d’éduquer l’industrie sur cet aspect que François Bonneville, technicien formateur en esthétique automobile, transmet sa passion du domaine à ses étudiants. Ce sont plus de 6000 personnes qui ont jusqu’à maintenant suivi une ou plusieurs formations en esthétique automobile dans ses locaux, soigneusement aménagés afin de faire voir le métier sous son plus beau jour. Et de ce nombre, on trouve de plus en plus de femmes chaque année.

Ayant débuté dans la profession en 1988 alors que la majorité des voitures étaient peintes d’un émail acrylique sans verni, François a pu suivre l’évolution de l’industrie et des technologies visant toujours à obtenir ce qu’il baptise « l’effet wow ». C’est sa véritable paye, dit-il en faisant référence à la clientèle toujours impressionnée par le résultat des travaux d’esthétique qu’il effectue sur un véhicule.

 

Les $$$ de l’esthétique automobile 

Cela dit, François prouve également par son expertise et le sérieux de son approche que l’esthétique automobile peut être un domaine aussi passionnant que lucratif. Il s’explique donc mal que ce service dans une concession ne soit que rarement valorisé, autant au chapitre de l’investissement et des ventes de produits et services qu’à celui de l’embauche d’employés qualifiés. Après tout, si un client est prêt à débourser entre 2000 $ et 3000 $ en réparations mécaniques, ne serait-il pas enclin à débourser ne serait-ce que 10 % de cette somme pour un service d’esthétique ? Or, au lieu de ça, plusieurs ne se contentent que d’offrir gratuitement un lavage, souvent effectué par des gens non qualifiés et rémunérés en conséquence.

 

Valoriser le département esthétique 

Cela expliquerait donc, selon M. Bonneville, que les gens qui travaillent dans ce département des concessionnaires perdent leur motivation. Qu’ils quittent leur emploi après quelques mois ou, même, le domaine. Or, ceux qui à l’inverse sont valorisés par leur employeur, tant sur le plan du salaire que sur le plan des conditions de travail, y demeurent. Plusieurs retournent même en formation pour suivre l’évolution ou apprendre différentes techniques accessoires permettant au final d’offrir un meilleur service et des ventes supplémentaires. 

 

Un département en soi 

Le rêve de François, qui livre toujours un témoignage fort en émotion lorsqu’il évoque son métier, est donc que le domaine de l’esthétique automobile soit aussi sérieusement considéré que le service des pièces, de mécanique et de carrosserie. Qu’une éducation soit faite autant auprès des commerçants qu’auprès de la clientèle sur la valeur ajoutée d’un véhicule esthétiquement « sur la coche ». Après tout, un véhicule en parfaite condition qui est mis en vente élimine toute forme d’argumentaire ou d’éléments de négociation à son sujet, donnant de surcroît l’impression d’un neuf. Puis, inutile de vous dire qu’il se démarque, s’accompagnant même d’une plus grande facilité d’entretien.

 

En savoir plus 

Et si, malgré tous ces arguments, vous n’êtes toujours pas convaincu, passez voir M. Bonneville à son centre de formation. Croyez-moi, cette visite aura sur vous un tel effet que vous souhaiterez sur-le-champ lui apporter votre propre voiture. Ce que j’ai fait, bien évidemment… 

 

 

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