L’attrait des VÉ dépend des dépenses en carburant et de la qualité de l’information, affirme J.D. Power

L’intérêt à l’égard de véhicules électriques (VÉ) croît parmi les acheteurs d’automobiles des États-Unis. Cependant, cet attrait serait directement lié à leurs dépenses en carburant, de même qu’à leur niveau de connaissances sur les nouveaux VÉ. Voilà ce que nous apprend l’édition 2022 de l’étude sur les intentions d’achats des consommateurs à l’égard des VÉ de J.D. Power.

Certains résultats de cette étude intitulée U.S. Electric Vehicle Consideration ont été dévoilés hier par voie de communiqué. Ils sont basés sur les réponses obtenues de 10 030 consommateurs étatsuniens sondés entre février et avril 2022.

Selon cette étude annuelle, qui a été publiée pour la première fois en 2021, les Étatsuniens sont plus susceptibles que jamais d’envisager l’achat d’un VÉ, entre autres, parce que le choix de modèles s’élargit et que plusieurs d’entre eux proviennent de constructeurs établis de longue date.

Le pourcentage d’acheteurs qui se disent prêts « plus que jamais » à remplacer leur véhicule actuel par un VÉ, en l’achetant ou en le louant, atteint 24 %, soit quatre points de pourcentage de plus qu’il y a un an.

Cette augmentation s’explique, entre autres, par la présentation de nombreuses nouveautés sur le marché notamment dans les créneaux jusqu’ici moins exploités, soit celui des utilitaires et celui des camionnettes.

Choix influencé par les dépenses en carburant

L’étude révèle également que l’augmentation de l’intérêt à l’égard des VÉ est liée aux dépenses en carburant et au kilométrage parcouru par l’automobiliste.

Cette observation s’applique tout autant aux travailleurs effectuant un aller-retour quotidien au travail au volant de leur véhicule qu’aux voyageurs qui parcourent de grandes distances lors de leurs escapades touristiques.

Après tout, tous ces automobilistes sont confrontés aux prix croissants du carburant qui, dans certaines régions, ont franchi des seuils psychologiques.

L’essayer, c’est l’adopter !

Le défi pour les constructeurs et les concessionnaires consiste à convaincre les acheteurs qui se disent « peu susceptibles » d’opter pour un VÉ. L’étude de J.D. Power suggère que le meilleur moyen d’y arriver consiste à les exposer à un VÉ en leur permettant de monter à bord et de le conduire.

Cette seconde édition de l’étude de J.D. Power démontre sans équivoque, tout comme celle de l’année dernière, l’importance du principe : « l’essayer, c’est l’adopter ».

L’étude nous apprend que le pourcentage de répondants qui se disent « très susceptibles » de remplacer leur véhicule actuel par un VÉ se chiffre à :

  • 11 %, parmi les personnes qui n’ont jamais été exposées à un VÉ;
  • 24 %, parmi les personnes qui ont été passagers seulement dans un VÉ;
  • 34 %, parmi les personnes qui ont conduit un VÉ;
  • 48 %, parmi les personnes qui possèdent actuellement un VÉ.

L’information fait croître l’attrait

L’accès à l’information sur les VÉ aurait aussi un impact direct sur l’intérêt des consommateurs à leur égard.

L’étude de 2022 nous apprend que, parmi les personnes qui ont choisi de ne pas acheter un VÉ au moment de remplacer leur véhicule actuel, 30 % des répondants ont justifié leur décision par un manque d’informations.

Les analystes de J.D. Power en concluent que puisque les VÉ sont encore nouveaux, plus l’acheteur bien informé sera plus susceptible de s’en offrir un.

Acheteur de modèles de luxe plus enclins

L’étude de J.D. Power expose d’autres réalités sur les tendances qui se dessinent en matière d’achat de VÉ. Ainsi, les acheteurs de modèles de luxe seraient plus enclins à choisir un VÉ que les acheteurs de modèles de grande diffusion, ces derniers étant plus sensibles au prix du véhicule.

Selon l’étude de cette année, 37 % des propriétaires de véhicules haut de gamme se disent « très susceptibles » de choisir un VÉ lors de leur prochain achat comparativement à 21 % parmi les propriétaires de véhicules de grande diffusion.

Intérêt à la hausse même chez Monsieur Toutlemonde

L’attrait à l’égard des VÉ serait néanmoins à la hausse parmi les acheteurs de véhicules de grande diffusion aussi. Les chercheurs de J.D. Power attribuent cette tendance à la multiplication des nouveaux modèles plus abordables.

Comparativement à l’étude de 2021, le pourcentage de personnes qui se disent « très susceptibles » d’envisager le remplacement de leur véhicule actuel par un VÉ est en hausse de 6 points de pourcentage parmi les propriétaires de véhicules de grande diffusion. Parmi les propriétaires de véhicules haut de gamme, on observe un gain de tout juste 1 point de pourcentage.

Tendances régionales variables

L’attrait des VÉ varie aussi selon l’emplacement géographique. Naturellement, les données publiées dans cette étude reflètent des tendances propres aux États-Unis. N’empêche qu’elles fournissent un modèle dont les commerçants canadiens peuvent s’inspirer.

Parmi les répondants de l’étude, le pourcentage d’acheteurs étatsuniens ayant une forte propension à choisir un VÉ selon la région se chiffre comme suit :

  • Région de l’ouest : 31 %;
  • Région du sud : 26 %;
  • Région du nord-est : 22 %;
  • Région du centre nord : 22 %.

L’étoile de Tesla brille moins fort

Dans l’ensemble, donc, l’attrait à l’égard des VÉ est à la hausse, particulièrement ceux des grands constructeurs établis de longue date, affirme J.D. Power.

Les spécialistes de cette entreprise affirment, en outre, que les propriétaires de VÉ de marques haut de gamme, à commencer par Tesla, seraient cependant moins enclins à choisir de nouveau la même marque pour un prochain véhicule électrique.

« Tesla demeure un acteur dominant dans le marché, mais les acheteurs de véhicules neufs se montrent désormais prêts à considérer les véhicules électriques proposés par les marques établies de longue date », affirme Stewart Stropp, directeur principal Vente au détail automobile chez J.D. Power.

Photos : Kia

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