Le Lotus Eletre fait ses premiers tours de roues au Québec

L’Eletre, le premier véhicule familial et premier véhicule électrique de Lotus, a fait quelques apparitions au Québec ces derniers jours. Pour mousser son arrivée prochaine, le constructeur a remis durant quelques jours un prototype de présérie à ses deux concessionnaires : Lotus Ville de Québec, qui a ouvert ses portes le printemps dernier, et Lotus Montréal, la concession qu’opère John Scotti Automotive depuis des lustres. Bernard Durand (photo ci-haut), spécialiste de la marque de la concession montréalaise, nous a présenté cette nouveauté méconnue destinée à faire croître la clientèle de Lotus.

« Quand tu combines un grand nom comme Lotus, un aménagement pratique et des performances enlevantes, c’est sûr que tu peux aller chercher une clientèle qui n’aurait jamais envisagé l’achat d’une Elise ou d’une Evora, deux sportives pures et dures de la marque », explique M. Durand.

Cette marque britannique, dont le groupe chinois Zhejiang Geely Holding a pris le contrôle en 2017, qualifie d’ailleurs ce VÉ de « nouvelle voiture lifestyle désirable pour la prochaine génération de clients Lotus ». Car il faut admettre que jusqu’ici, les sportives de cette marque n’étaient pas très pratiques pour aller faire des emplettes au marché avec les enfants !

Multiplier la production par 100

Geely n’entend pas maintenir Lotus dans le giron des petites entreprises de boutique. Alors que le volume annuel de production de cette marque tournait autour de 1 500 unités avant sa prise de contrôle par le constructeur chinois, ce dernier entend hausser cette production à 150 000 véhicules par année d’ici 2028, année du 80e anniversaire de la marque.

Dans cette optique, l’Eletre sera donc pour Lotus ce que le Cayenne a été pour Porsche, depuis son lancement controversé en 2002. D’une part, il pourra se substituer aux VUS et VÉ à quatre portes qu’achètent les acheteurs de biplaces Lotus. D’autre part, ce véhicule à vocation familiale permettra au nouveau père de famille, qui rêvait jusque-là de conduire une sportive de la marque, d’avoir un volant Lotus entre les mains.

L’Eletre ne sera d’ailleurs pas le seul produit à vocation familiale de la marque. En septembre dernier, Lotus a dévoilé l’Emeya, la première berline de son histoire, une autre nouveauté électrique. Lorsqu’elle arrivera au Québec, à l’automne 2024, peu après les premiers Eletre, cette berline sera l’alternative proposée aux acheteurs de Porsche Taycan, de Tesla modèle S, de BMW i7, de berline Mercedes-Benz EQS et autres du genre.

Fait à noter, à l’instar de l’Eletre, cette berline ne proviendra pas d’Angleterre. Elle sera assemblée dans une usine de Geely, la compagnie mère, à Wuhan en Chine. Autre temps, autres moeurs.

Une notoriété à bâtir

Bernard Durand reconnaît que le nouvel utilitaire demeure méconnu du grand public. Une vingtaine de clients ont accepté d’en faire l’essai durant les deux jours où il a eu l’Eletre de présérie. Il admet que ce véhicule est moins attirant qu’une Emira, pour le moment du moins.

L’Emira, un coupé sport qui se compare aux Porsche biplace, est animée par un puissant V6. Mais elle tarde à arriver sur le marché canadien. « Ça fait deux ans qu’on accumule les dépôts [pour ce modèle], nous a-t-il dit. J’en ai environ 120, alors que pour l’Eletre, je n’ai qu’une quinzaine de dépôts pour le moment. »

La notoriété de l’utilitaire électrique reste à bâtir. Après tout, Lotus n’avait jamais offert de véhicules à 4 portes, encore moins à 5 portes ! « Mais les performances sont bel et bien au rendez-vous. Avec ses 905 ch, quand tu pèses sur l’accélérateur, l’Eletre R ne reste pas longtemps à la même place », ajoute M. Durand, sourire aux lèvres.

« Les performances sont bel et bien au rendez-vous. Avec ses 905 ch, quand tu pèses sur l’accélérateur, l’Eletre R ne reste pas longtemps à la même place. » — Bernard Durand, John Scotti Automotive

Trois variantes de l’Eletre figurent au catalogue : la version d’entrée de gamme, la version S de gamme moyenne et la R, qui est la plus cossue. Elles ont toutes quatre roues motrices et deux moteurs électriques alimentés par une batterie de 112 kWh. Toutefois, pour les deux versions les moins chères, l’acheteur devra se contenter d’une puissance nette de… 600 ch. En contrepartie, l’autonomie devrait atteindre 600 km (selon la formule de calcul WLTP d’Europe). Forte de ses 905 ch, la version R offrira une vitesse de pointe supérieure (265 km/h plutôt que 258) et une accélération de 0 à 100 km/h plus rapide (2,95 s plutôt que 4,5). En revanche, son autonomie gravitera autour de 490 km.

Les prix graviteront entre 150 000 $ et un peu plus de 200 000 $, dans le cas de la version R avec les taxes, estime M. Durand. Car, les prix canadiens n’ont pas encore été annoncés. Ce dernier s’attend néanmoins à ce que l’Eletre R suscite le plus d’intérêts auprès des acheteurs. « Lorsqu’on choisit Lotus et que l’on connaît la marque, les performances sont très importantes », dit-il.

Ouverture prochaine de Lotus Montréal à Vaudreuil

Avec une gamme de produits promise à une diversification, John Scotti Automotive doit relocaliser sa concession. Sous peu, Lotus Montréal se retrouvera donc dans un imposant édifice situé au 25 du boulevard de la Cité-des-Jeunes, à Vaudreuil-Dorion, en bordure de l’autoroute 40. Un secteur où se trouvent déjà quelques concessionnaires, notamment Vaudreuil Volkswagen, l’entreprise voisine de cet édifice.

Illustration représentant la future concession Lotus Montréal à Vaudreuil-Dorion.

« Les travaux qui transformeront l’édifice devraient prendre entre six et huit mois. On y trouvera une salle d’exposition et un atelier de réparation, où travaillera une équipe de techniciens formée par le constructeur », explique M. Durand qui dirigera cette concession.

En raison des dimensions généreuses de cet édifice, la concession Lotus le partagera avec une autre salle d’exposition consacrée, celle-là, aux voitures classiques et anciennes, et aux véhicules d’occasion de sport, de luxe et de prestige, deux spécialités de John Scotti Automotive.

Cet édifice servira également à une autre division de l’entreprise : John Scotti Camions commerciaux; une division qui se trouve actuellement à Anjou, en bordure du boulevard Métropolitain est. En somme, sous peu, l’entreprise de John Scotti n’aura plus que sa concession Mitsubishi, située sur la rue Jarry Est, dans l’est de Montréal.

Photos : Luc Gagné et John Scotti Automotive

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