Mitsubishi : déjà 20 ans au Canada

Sur la photo ci-haut, une Mitsubishi Lancer quittait le navire l’ayant transporté du Japon au port de Richmond, en Colombie-Britannique. Cela se passait le 6 août 2002. Cette berline compacte à bord de laquelle se trouvait Randy Sears, alors président de Ventes de véhicules Mitsubishi du Canada (qu’on voit sur le siège du passager), faisait partie du premier chargement de véhicules de marque Mitsubishi livrés pour être vendus au pays. (Photo : archives Luc Gagné)

 

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C’était jour de fête hier pour Mitsubishi au Canada. Il y a 20 ans, en septembre 2002, la société Ventes de véhicules Mitsubishi du Canada, inc. (VVMC) se lançait en affaires officiellement. Pour la première fois de son histoire, la marque nipponne était présente sur notre marché automobile sous son propre nom.

Au moment du lancement, la marque ne comptait que 25 concessionnaires. Dans un communiqué publié un mois plus tôt, l’Ontarien Randy Sears, alors président de VVMC, promettait qu’en décembre 2002 ils seraient 47 et qu’ils auraient vendu 5 000 véhicules. Les ventes plafonneront à 3 223 unités.

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À l’époque, Mitsubishi offrait 8 véhicules différents. Il y avait cinq automobiles : la Lancer, la Galant, la Diamante, le coupé Eclipse et la décapotable Eclipse Spyder. À cela s’ajoutait trois utilitaires : le Montero Sport, le Montero et l’Outlander, un nouveau modèle destiné à remplacer le Montero Sport.

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Vingt ans plus tard, le constructeur a livré 379 744 véhicules aux automobilistes canadiens et de tous ces modèles il ne reste que l’Outlander, le porte-étendard de la marque qui en est à sa quatrième génération. Aujourd’hui, ce sont 96 concessionnaires qui offrent une gamme réunissant trois utilitaires (l’Outlander, mais aussi l’Eclipse Cross et le RVR) et une petite citadine, la Mirage, qui a la particularité d’être une des automobiles les moins chères au pays !

Quatre générations d’Outlander, actuel porte-étendard de Mitsubishi au Canada, ont été vendues depuis le lancement de la marque. On les voit ici : (de gauche à droite et de haut en bas) l’Outlander de première génération, vendu dès 2002 au Canada; l’Outlander de seconde génération, qui a été dévoilé au Salon de New York en 2006; l’Outlander de troisième génération, qui a fait ses débuts au Salon de Genève en 2012; enfin, l’Outlander de quatrième génération, qui est offert au Canada depuis 2021 et dont la version hybride branchable, qu’on voit ici, sera en vente en novembre 2022.

Des dirigeants optimistes

« Depuis le début, Mitsubishi Motors a su conquérir le cœur et l’esprit des Canadiens en quête d’aventure et de quelque chose de différent », affirme Yoichiro Yatabe, vice-président exécutif, Mitsubishi Motors Corporation. « C’est toujours vrai aujourd’hui. Sans les clients canadiens, VVMC ne se serait jamais hissée au rang de chef de file mondial sur le plan des ventes de l’Outlander PHEV. Le marché est unique et capable d’en faire encore plus, alors que nous continuons à faire évoluer nos offres et notre marque », ajoute-t-il.

Pour sa part, Kenji Harada, président et chef de la direction de VVMC, reconnaît l’importance de l’ensemble des personnes qui oeuvrent pour la filiale canadienne qu’il dirige. « Nous n’aurions jamais connu un tel succès sans le personnel motivé de VVMC – du siège social au centre de distribution de pièces –, nos concessionnaires de premier ordre et leur personnel dévoué, ainsi que nos fidèles clients. »

Kenji Harada, président et chef de la direction de Ventes de véhicules Mitsubishi du Canada, inc.

Pour susciter l’intérêt des consommateurs, au cours de ces deux dernières décennies, VVMC a tenté de se distinguer de multiples façons, entre autres par :

  • L’introduction d’une garantie limitée de dix ans sur le groupe motopropulseur, en 2004;
  • Le lancement de l’Outlander 2003, un tout nouvel utilitaire, en 2002;
  • Le lancement de la Lancer Evolution dotée de la transmission intégrale S-AWC, en 2007;
  • Le lancement de l’i-MiEV, première automobile électrique produite en série, en 2009; une voiture qui, l’année suivante, a effectué une traversée pancanadienne;
  • Le lancement de l’Outlander PHEV, le premier utilitaire à motorisation hybride branchable populaire au pays, en 2018.

Marque présente depuis plus longtemps qu’on ne le pense

Il faut rappeler que le succès initial de Mitsubishi au Canada tient également au fait que les consommateurs étaient déjà familiers avec les produits de cette marque, et ce bien avant la livraison des premières Lancer au port de Richmond en Colombie-Britannique, en août 2002.

C’est en 1971 que les premières automobiles de Mitsubishi ont fait leur apparition dans des salles d’exposition. Ces sous-compactes appelées Dodge Colt étaient cependant vendues exclusivement par les concessionnaires Chrysler dans le cadre d’un partenariat.

Jusqu’à la fin des années 90, les concessionnaires Dodge, Plymouth et Eagle continueront d’offrir une variété de véhicules conçus et dans bien des cas fabriqués par Mitsubishi, mais portant l’écusson de l’une ou l’autre de ces trois marques. Qu’on pense, par exemple, aux Champ, Colt, Talon, 2000 GTX, Raider, Ram D-50, Stealth, Challenger, Summit et Sapporo.

De son côté, Mitsubishi mettra sur pied Mitsubishi Motors North America, Inc. (MMNA) en 1981. Dès lors, cette filiale étatsunienne commercialisera ses produits sous sa propre marque, en parallèle des activités commerciales de Chrysler. Cependant, au Canada, Chrysler conservera l’exclusivité de la commercialisation de ses produits Mitsubishi jusqu’en 1995.

Ça aurait pu être le… 25e anniversaire

Il s’en est fallu de peu, toutefois, pour que Mitsubishi Canada célèbre aujourd’hui un 25e anniversaire plutôt que son 20e. Car, en 1997, le constructeur nippon avait annoncé son intention de s’implanter sur le marché canadien dès l’année suivante. En mai 1997, notre collègue Denis Duquet avait d’ailleurs annoncé la création de Mitsubishi Motors Canada dans le quotidien La Presse.

Pour diriger cette nouvelle filiale, relevant de MMNA, on avait débauché Alain Caron, qui était jusque-là directeur régional de Nissan Canada pour le Québec. Mais au bout de quelques mois à peine, en mars 1998, les démarches entreprises furent arrêtées abruptement. La maison-mère, alors en difficultés financières, avait choisi à juste titre de se concentrer sur le redressement de l’ensemble de ses activités.

Photos : Mitsubishi et Archives Luc Gagné

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