Essai VW Jetta 2019: plus américaine que jamais

Depuis la deuxième semaine du mois de mai, la toute nouvelle Jetta MK7 est disponible chez les concessionnaires Volkswagen du Québec.

VW ne divulgue pas ses objectifs de ventes, mais elle admet pleinement nourrir de grands espoirs pour sa septième génération de Jetta.

Avec plus de 200 000 Jetta sur les routes du pays, il s’agit d’une excellente occasion de communiquer avec les «fans de Jetta» d’un océan à l’autre, explique Thomas Tetzlaff, directeur des relations publiques pour Volkswagen Canada.  

Ce qu’il est important de saisir, c’est qu’au Canada, la Jetta et le Tiguan s’échangent sur une base mensuelle le titre du meilleur vendeur à l’intérieur de la marque. Par contre, au Québec, c’est la Golf qui conserve le titre.

 

Clientèle cible

L’écart entre les ventes au Québec et celles dans le reste du pays est directement lié au profil de la clientèle cible du produit.

Par exemple, selon le constructeur, les conducteurs de la Golf sont bien souvent de culture beaucoup plus européenne. Volkswagen les caractérise comme des gens qui mettent l’accent sur la commodité d’une voiture à hayon et qui désirent conduire une voiture qui se comporte de façon sportive.

Toujours selon les représentants de VW Canada, le conducteur de la Jetta, quant à lui, s’attend toujours à la sportivité associée aux produits Volkswagen, mais il a tendance à chercher un peu plus d’espace et de confort. En d’autres mots, on parle d’une clientèle typiquement nord-américaine.

 

Technologie

Sans surprise, la nouvelle Jetta a maintenant recours à la plateforme MQB, la même qu’utilisent pratiquement tous les véhicules Volkswagen, de la Golf à l’utilitaire Atlas. Par contre, contrairement à ses confrères, qui font usage d’une suspension arrière multibras, la Jetta fait appel à une poutre de torsion.

Pour l’instant, le seul moteur offert est un 4-cylindres de 1,4L que VW a baptisé EA211. La mécanique est jumelée à une boîte manuelle à six rapports de série, tandis qu’une transmission automatique à huit rapports est possible en option.

 

Essais

S’il y a une chose que notre essai de la Jetta 2019 a révélée très clairement, c’est que les ingénieurs ont conçu un véhicule calqué sur l’image de la clientèle cible, c’est-à-dire un véhicule d’inspiration allemande mais américanisé de pare-chocs à pare-chocs.

Cette impression est particulièrement perceptible derrière le volant. D’un côté, le châssis est rigide et de l’autre les suspensions sont molles, s’efforçant avant tout d’amortir avec douceur les imperfections de la route. Grâce à une direction légère, précise, mais sans réelle connexion avec la route, on se retrouve au volant d’un véhicule solide comme le roc, mais ultimement confortable et facile à conduire.

La mécanique de son côté est surprenante. La turbocompression est notable, avec la montée d’une puissance exponentielle dès que le turbo se met en action. Ce n’est pas aussi naturel qu’une motorisation atmosphérique, mais on finit par s’y habituer… surtout qu’aujourd’hui, c’est rendu la norme.

Autrement, on ne peut qualifier la voiture de rapide, mais elle n’est pas sous-performante non plus. Surtout, après une semaine de conduite dans différentes conditions, avec un pied probablement plus lourd que d’ordinaire, la consommation moyenne indiquée sur le tableau oscillait entre 7,2L et 7,3L aux 100km.

L’ensemble de l’expérience à bord de la cabine mérite cinq étoiles sur cinq. Il est vrai que la concurrence fabrique elle aussi des habitacles dignes de mention, notamment avec la Mazda3, la Civic et même les produits coréens récents. Mais la Jetta fait encore mieux. Surtout dans le modèle Exceline, qui bénéficie d’un cockpit numérique. Du fait de l’écran du système d’infodivertissement de 8,5 pouces, des matériaux souples de la planche de bord, ainsi que des sièges chauffés, ventilés et enrobés de cuir perforé, on n’est vraiment plus très loin d’une voiture de luxe.

 

Modèles disponibles

Cette année, la Jetta existe en trois versions : Comfortline, Highline et Execline. Dès 2019, la Jetta GLI, soit une version plus sportive du modèle, viendra rejoindre les rangs de la Jetta. Comme ce fut le cas dans le passé, la GLI aura ses propres éléments : carrosserie, moteur, transmission, suspension, freins, intérieur, etc. Le GTI de la Jetta, quoi.

 

 

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