Salon de l’auto de Montréal 2021 : la CCAM passe au plan C

Les organisateurs des grands salons de l’auto du pays — Québec, Montréal, Toronto, Edmonton, Calgary et Vancouver — ont annoncé tour à tour, au fil des derniers mois, l’annulation de l’édition 2021 de leur événement en mode « présentiel ». De plus, ces derniers jours, nous avons appris que les démarches de l’équipe montréalaise visant à réaliser une alternative virtuelle nationale ont abouti à la filière 13.

 

« Nous avons travaillé conjointement depuis plusieurs semaines, avec les constructeurs automobiles et le fournisseur de la plateforme virtuelle à modéliser et mettre en place un beau projet, qui aurait été une première en Amérique du Nord », explique Luis Pereira, directeur exécutif du Salon international de l’auto de Montréal (SIAM), dans un communiqué diffusé le 19 novembre. 

 

« Nous avions également pris l’initiative de collaborer avec les autres salons canadiens pour reproduire cette même expérience virtuelle partout au Canada en utilisant cette plateforme unique et ainsi limiter les coûts en termes de production de contenu pour les exposants », ajoute-t-il. Toutefois, un « grand nombre » de constructeurs ont choisi de ne pas y participer, ce qui a mis fin au projet.

 

Le plan « C »

Mais voilà que l’équipe montréalaise n’a pas dit son dernier mot. « Nous ne nous laisserons pas abattre. Le Salon était le plan A et le salon virtuel le plan B. Nous passons maintenant au plan C », nous a confirmé Denis Dessureault, vice-président exécutif de la Corporation des concessionnaires d’automobiles de Montréal (CCAM), lors d’un entretien téléphonique, le 23 novembre. 

 

Certains détails de l’offensive médiatique en chantier, prévue pour janvier 2021, restent à peaufiner, mais son canevas est défini. M. Dessureault nous a parlé d’une émission spéciale présentée à la télévision (« confirmée à 90 % », précise-t-il sans annoncer le diffuseur), suivie de cinq ou six webdiffusions étalées sur autant de journées, durant lesquelles des « annonces importantes pourraient être faites », soit par un constructeur, soit par un concessionnaire.  

 

Événement incontournable

Tous ces efforts confirment l’importance du SIAM pour les membres de la CCAM. « Les concessionnaires nous ont souvent dit que les jours du salon, c’est calme chez eux. Mais les affaires reprennent de plus belle aussitôt après. Le salon amène l’eau au moulin », affirme sans hésiter M. Dessureault. 

 

Un sondage interne réalisé par la société Léger auprès des visiteurs du salon de 2020 le confirme. On y apprend, entre autres, que « le tiers des visiteurs se rendent au SIAM dans l’intention d’acheter une voiture et le quart y établissent des contacts » dans ce but.  

 

Autre constat tiré de ce sondage, le quart des visiteurs (24 %) comptent acheter leur prochain véhicule neuf au cours des 12 prochains mois (soit 13 % en dedans de six mois et 11 % entre 7 et 12 mois).

 

De plus, parmi les personnes interrogées qui avaient une « motivation à faire l’achat d’un véhicule », 60 % ont affirmé que leur visite au SIAM leur avait permis de confirmer leur choix, 20 % ont remis en question leur choix initial et, enfin, 5 % ont fait un choix complètement différent. « Ces chiffres démontrent que le SIAM sert aussi à exposer bon nombre d’acheteurs à des produits qu’ils ne connaissent pas avant leur visite », explique M. Dessureault.

 

Un écho de New York

Cet entretien a été réalisé à la suite de la diffusion d’une étude commanditée par les organisateurs du salon de New York (New York International Auto Show ou NYIAS), qui mesure l’impact de leur événement sur les ventes de véhicules neufs au cours des dix dernières années. 

 

Cette étude nous apprend, par exemple, que parmi les 628 000 visiteurs que le NYIAS accueille en moyenne annuellement, 51 % sont dans un processus d’achat de véhicule neuf et 33 % affirment que leur choix final a été influencé par leur visite à cet événement. 

 

Cette étude new-yorkaise nous apprend aussi qu’en général, parmi une panoplie d’outils de marketing, les salons de l’auto constituent le moyen privilégié des consommateurs pour s’informer sur les nouveaux modèles, et ce à hauteur de 54 %. 

 

Le rendement de différents outils de marketing cités par cette étude apparaît ci-dessous : 

  • Salons de l’auto (54 %)
  • Outils numériques (53 %) 
  • Brochures numériques (51 %)
  • Articles et chroniques publiés dans la presse (46 %)
  • Publicités à la télévision (42 %)
  • Publicités dans les magazines (34 %)
  • Événement de marketing direct (33%)
  • Publicités extérieures (32 %)
  • Événements de sport automobile (32 %)
  • Publicités à la radio (30 %)
  • Publicités dans les journaux (29 %)

 

Cette année, il faut oublier les expositions thématiques sous forme « présentielle » comme la « Boîte noire » du Salon de Montréal de l’an dernier, qui nous a fait découvrir le roadster Pagani Huayra et la McLaren Senna. Consommateurs et passionnés devront se faire à un événement présenté de manière électronique.
Crédit : SIAM

 

 

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