Le Salon de Détroit, reconnu comme étant le plus grand salon d’Amérique du Nord comptera un joueur de moins en 2019. Le 12 février, Mercedes-Benz annonçait qu’il ne participerait pas à cette prochaine édition.
Sinead Brown, directrice des communications et des relations publiques chez Mercedes-Benz Canada a toutefois confirmé leur participation aux salons de Montréal et de Toronto l’année prochaine.
C’est suite à la complexité et à la multitude des produits et services à venir que Mercedes-Benz aurait remis en question leurs stratégies de communication afin de mieux rejoindre leur clientèle.
« Nous sommes à revoir l’étendue de notre participation aux différents salons et évènements afin de mieux assurer le lancement de nos nouveaux modèles. Après avoir sérieusement considéré tous les éléments, nous avons décidé de ne pas participer au Salon international de l’automobile d’Amérique du Nord » a précisé Mercedes-Benz. « Nos éventuelles participations feront l’objet d’une étude cas par cas », ont-ils ajouté.
Les salons de l’auto tels que nous les connaissons sont-ils appelés à disparaître?
Le constructeur allemand n’est pas le seul à prendre une telle décision. D’autres fabricants se sont retirés de certains salons au fil des ans. Sans avoir écarté la possibilité d’un retour en 2020, Mercedes-Benz est-elle une des premières à sérieusement remettre en question la valeur des salons?
Selon le Detroit bureau, malgré des records d’assistance de la part du public, les salons ont du mal à tirer leur épingle du jeu. Les professionnels de l’industrie recherchent des alternatives afin de mieux rejoindre leur clientèle cible et réduire leurs coûts.
Plusieurs autres constructeurs ont également choisi de ne pas participer à de tels évènements où des millions de dollars doivent être déboursés afin de préparer une présentation d’une vingtaine de minutes.
Particulièrement, les marques plus luxueuses tels les Jaguar, Land Rover, Porsche, Mazda et Volvo ont été absents à un moment ou un autre des grands salons de l’auto. Nissan s’est également absenté il y a quelques années, mais était de retour en 2016.
Afin de séduire les marques luxueuses, le Salon de Détroit avait même proposé aux constructeurs des évènements spéciaux VIP. Notamment, « The Gallery », un évènement externe au salon, regroupait que des marques de prestige sous invitations spéciales seulement.
« Il est temps que les salons fassent un ajustement », a partagé Rod Alberts, président de l’Association des concessionnaires de Détroit.
Et chez nous…
Cette année, les 44 marques de voitures qui forment l’essentiel du marché canadien étaient représentées au Salon International de l’Auto de Montréal (SIAM). Depuis les cinq dernières années, l’achalandage au SIAM s’est maintenu autour de 200,000 visiteurs. Pour sa part, l’Avant-Première Bénéfice affiche salle comble depuis deux ans et recueille de plus en plus de fonds.
« Nous sommes très satisfaits de ces résultats, le public québécois ayant répondu présent à cette édition une fois de plus. Ce voyage à travers les époques du SIAM a su faire revivre la passion de nos visiteurs, qui perdure depuis déjà un siècle… nous pouvons affirmer que la 75e édition du Salon a su accomplir pour 2018 une mission qui dépasse le divertissement » avait mentionné Dany Lemelin, président du SIAM, à la conclusion du Salon de Montréal.
Reste à savoir si les fabricants automobiles sont aussi satisfaits et si une participation à un salon génère, encore aujourd’hui, les résultats escomptés.