Lynk & Co: une nouvelle marque qui veut vendre sans concessionnaire

Une nouvelle marque automobile vient de voir le jour: Lynk & Co, lancée en ce 20 octobre par la chinoise Geely, elle-même propriétaire de Volvo, veut mousser l’autopartage… et la vente directe.

N’ayons pas peur des mots: la naissance d’une marque automobile a quelque chose d’historique, ne serait-ce que par sa rareté.

La dernière en lice a été celle de Scion, aux États-Unis en 2003 (et débarquée au Canada en 2010). La division «jeunesse» lancée par Toyota n’a cependant pas connu la moitié du succès espéré et elle a donc tiré sa révérence cet été.

Mais ne jetons pas d’ombre sur l’annonce de ce jeudi 20 octobre 2016 du constructeur chinois Geely, qui vient de révéler les détails de Lynk & Co, sa nouvelle division qui entamera d’abord sa carrière sur le marché chinois en 2017 (promet-on), puis qui prendra d’assaut l’Europe en 2018 – et fort possiblement l’Amérique par la suite. (Rien n’est encore confirmé – ou infirmé pour le Canada.)

Lynk & Co veut vendre des voitures sans concessionnaire

Le dévoilement s’est d’abord effectué à Göteborg, fief suédois de Volvo, appelé à fournir son expertise de près de 90 ans d’histoire, à commencer par ses motorisations conventionnelles, mais aussi hybrides rechargeables et électriques.

Puis, on déplaçait à Berlin, terre de l’automobile s’il en est une, les pénates, feux de projecteurs, ainsi que… le premier exemplaire d’un utilitaire nommé Lynk & Co 01, sous lequel se glisse la nouvelle plateforme compacte d’assemblage CMA de Volvo (Série 40). Aux chapitres des équipements, on retrouvera la recharge sans fil, le stationnement semi-automatisé, le hayon électrique et le toit panoramique.

Le magazine Forbes soutient par ailleurs qu’une berline, un modèle à hayon et un multisegment (crossover) sont déjà en route.

Lynk & Co veut vendre des voitures sans concessionnaire

Même si les références au constructeur suédois sont nombreuses, la nouvelle division Lynk & Co se veut indépendante. De fait, ses véhicules seront fabriqués en Chine, où l’on parle d’ailleurs d’élaborer un réseau de concessionnaires s’installant, côté marketing, entre l’entrée de gamme Geely et Volvo. Voilà de quoi hanter le terrain de jeu des Ford, Hyundai et Volkswagen.

Mais pour d’autres marchés, comme celui des États-Unis, Lynk & Co entend miser sur une expérience de vente directe, sans concessionnaire, seulement avec quelques points «boutique»… Bref, à la Tesla.

D’ailleurs, le site Internet de la nouvelle compagnie fait abondamment référence à une nouvelle expérience d’achat:

  • Bienvenue dans la révolution: nous sommes une compagnie qui n’essaie pas de vous vendre une voiture – imaginez!
  • Pas besoin de posséder une voiture pour en rouler une… On change la manière d’y accéder, de l’utiliser, de l’intégrer dans nos vies.
  • Finis les concessionnaires, finie la paperasse, finies les inquiétudes quant aux assurances… D’ailleurs, pourquoi tous ces problèmes devraient être les vôtres?

Lynk & Co veut vendre des voitures sans concessionnaire

Poussant le bouchon plus loin encore, Lynk & Co promet des véhicules hyper-connectés, merci à des partenaires comme Microsoft, Alibaba et Ericsson (lui aussi suédois). Si connectés, ces véhicules, qu’ils seront dotés de tout ce qu’il faut pour l’autopartage – le carsharing, en bon français.

Autrement dit, attendez-vous à un mélange d’Airbnb et de Car2go, comme en fait foi la vidéo YouTube ci-dessous, tout juste lancée par Lynk & Co:

https://www.youtube.com/watch?v=qydaNhBUOp8

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