Image d’entête : Boisvert Kia Blainville, un projet de rénovation livré par Vincent & Dussault en janvier 2025

Soumis aux exigences des plans manufacturiers, à des règlements de zonage municipaux de plus en plus stricts (sans parler des budgets faramineux nécessaires), les travaux de construction, d’agrandissement et de rénovation de concessions automobiles peuvent constituer, a priori, un solide casse-tête pour leurs propriétaires. Heureusement, il existe des entreprises dont la mission est de simplifier la totalité de ces projets, peu importe leur taille.

D’emblée, les entreprises québécoises spécialisées dans ce type de construction commerciale ne courent pas les rues. En fait, ces entreprises, nées sensiblement en même temps que l’entrée en vigueur des plans Image des constructeurs il y a une trentaine d’années, se comptent sur les doigts d’une main. 

 

Les experts du Grand Montréal

Construction Vincent & Dussault fait partie du nombre. L’entreprise de Terrebonne, qui se spécialise dans ce type de réalisations depuis 1997, affiche plus de 250 projets de construction, d’agrandissement et de rénovations (mineures ou majeures) de concessions automobiles dans son CV. Et ça continue. « L’année 2025, tout comme l’année 2026, devrait se solder par plus d’une dizaine de projets », indique Marc-André Major, chargé de projets pour l’entreprise. Ce qui représente une bonne partie des projets en cours dans le Grand Montréal, avise-t-il. 

L’expertise de Vincent & Dussault, acquise au fil des ans, repose essentiellement sur de précieux contacts établis au sein des manufacturiers, des firmes d’images de marque (principalement torontoises) et du milieu municipal, ainsi que sur les divers projets réalisés. « Des compétences qui facilitent grandement le processus de tous les types de travaux qui nous sont proposés », insiste Marc-André Major. 

D’ailleurs, le client n’a pas besoin d’avoir en main un plan du constructeur ou encore un budget préliminaire pour obtenir l’aide de Vincent & Dussault. « Dès que l’idée de travaux germe dans la tête d’un concessionnaire, notre équipe a tout ce qu’il faut pour commencer à planifier, à concevoir, à construire et à livrer le projet dans les temps demandés », soutient l’ingénieur.

À ce propos, Construction Vincent & Dussault maîtrise très bien les tenants et aboutissants de la construction commerciale automobile dans les villes constituant le territoire du Grand Montréal et ses environs. « Puisqu’on connaît très bien les règlements de zonage et les logistiques municipales, notre équipe est en mesure d’éclairer rapidement le client sur ce qu’il peut faire, ne pas faire et, surtout, le plus important, à quel coût il peut réaliser son projet », explique l’ingénieur Major.

Marc-André Major, chargé de projets chez Construction Vincent & Dussault

 

Expertise régionale

Si le Grand Montréal est le principal terrain de jeu de Construction Vincent & Dussault, celui de Proservin Construction s’étend, quant à lui, à la grandeur de la province. « Même jusqu’à Ottawa », précise Francys Boulay-Gourre, directeur du développement des affaires et des relations locatives de Proservin Construction.

Francys Boulay-Gourre, directeur du développement des affaires et des relations locatives chez Proservin Construction

 

En affaires depuis 1996, cette entreprise familiale de Blainville se distingue par plus de 180 projets réalisés dans l’industrie automobile. Un marché qui représente près de 70 % de ses revenus. « Notre portfolio contient autant de nouvelles constructions que des projets de travaux pour répondre aux programmes Image des constructeurs », signale le gestionnaire. 

Pour la petite histoire, le fondateur de cette entreprise, l’ingénieur Eric Boulay, a, au début des années 1990, effectué un stage universitaire dans un projet de construction d’une concession à Baie-Comeau, ville d’où il est originaire. « Mon père a tellement aimé son expérience qu’il en a fait la spécialisation de son entreprise », raconte Francys Boulay-Gourre. 

Le savoir-faire de Proservin repose lui aussi sur les étroites relations d’affaires qu’elle a bâties auprès des principaux acteurs de l’industrie automobile depuis près de 30 ans. « Encore aujourd’hui, les plans proposés par la plupart des firmes d’images torontoises avec lesquelles collaborent les constructeurs prennent rarement en considération les normes municipales d’ici ou la personnalisation des services d’un concessionnaire en région. Notre accompagnement dans le processus fait toute la différence », maintient Francys Boulay-Gourre.

Soulignons que d’autres noms d’entreprises québécoises, disposant d’une expertise en immeubles commerciaux, circulent également dans le marché de la construction de concession automobile. C’est le cas notamment de Garoy Construction, à Québec, Construction Longer, à Sherbrooke, Reliance Construction, à Montréal (à qui l’on doit la toute première concession BMW Retail.Next, à Brossard, inaugurée le 15 octobre dernier), et Immodev Division Construction, à Mirabel.

La nouvelle concession Retail.NEXT de BMW Brossard, réalisée par Reliance Construction

 

À propos d’Immodev Construction, l’offre du volet construction automobile est assez récente. Son portfolio compte plus de 150 projets commerciaux, dont 5 sont des projets pour des concessionnaires. Qu’à cela ne tienne, l’entreprise vient de prendre les grands moyens pour faire sa place au soleil. En juin dernier, Judith-Ann Bélanger, qui possède plus de 20 ans d’expérience dans le domaine de la construction automobile, a été recrutée à titre de vice-présidente du développement des affaires. « Nous avons déjà quelques projets de concessionnaires sur la table à dessin pour 2026. Et ce n’est qu’un début. Nous avons mis en place une équipe dédiée à ce type de construction. Ce qui fait toute la différence », soutient la gestionnaire aguerrie pour qui l’industrie de la construction automobile n’a plus de secret. 

Judith-Ann Bélanger, vice-présidente du développement des affaires

 

Autre pays, autre réalité

Les principaux constructeurs de concession automobile au Québec sont bien au fait que les concessionnaires canadiens, et par le fait même québécois, vivent une réalité à laquelle ne semblent pas assujettis les concessionnaires américains. « Au sud de la frontière, les concessionnaires décident, apparemment, de quand et comment ils veulent investir dans leurs infrastructures. Ici, ce sont les manufacturiers qui imposent des programmes Image précis dans un délai déterminé », observe M. Major, de Construction Vincent & Dussault.

Il appert également que certains manufacturiers affectionnent les nouveaux plans Image sur des périodes plus courtes que d’autres. Alors que les manufacturiers de marques populaires vont exiger des changements en moyenne aux 15 ans, ceux de marques de luxe ont tendance à afficher un calendrier qui dépasse rarement les 10 ans, constatent nos experts interviewés par AutoMédia.  

 

Flexible, mais pas tant que ça

Par ailleurs, certains manufacturiers sont plus flexibles que d’autres lorsque vient le temps d’ajuster et de négocier certains aspects des plans. Nissan, Kia, Toyota et même Volkswagen ont cette réputation. « En fait, les manufacturiers imposent généralement des lignes directrices pour les espaces extérieurs et intérieurs qui sont visibles par la clientèle. Au-delà de ces espaces, le client peut ajuster ses choix en fonction de son budget », souligne Francys Boulay-Gourre.

Néanmoins, les manufacturiers de marques de luxe semblent être ceux qui laissent peu de place aux dérogations. Marc-André Major cite en exemple le choix de matériaux que privilégie un manufacturier américain de véhicules de prestige. « Le manufacturier favorise des tuiles provenant d’un distributeur américain. Or, pour 20 à 25 % moins cher, surtout en cette période de tarifs douaniers, on peut obtenir des tuiles similaires auprès de distributeurs d’ici. Un élément qui peut susciter de vives discussions. Mais parce que l’on connaît bien les équipes chez les manufacturiers et les firmes d’images, on réussit en général à obtenir gain de cause et à faire réaliser des économies substantielles à nos clients », dit-il.

L’ingénieur Major tient aussi à préciser qu’en plus des choix de matériaux, son entreprise connaît très bien les divers équipements en atelier, les mobiliers, l’éclairage et autres accessoires nécessaires au bon fonctionnement d’une concession pouvant être achetés de ce côté-ci de la frontière, tout en respectant l’image de marque.

Le Groupe Spinelli, qui a procédé au cours des 20 dernières années à plus d’une dizaine de projets de construction, d’agrandissement et de rénovation dans son réseau de concessions automobiles du Grand Montréal, n’a que de bons mots pour ces entrepreneurs spécialisés. « Notamment pour le groupe Vincent et Dussault, qui a supervisé nos plus récents projets. En plus de proposer une approche claire, précise et surtout sans tracas (même en maintenant nos opérations quotidiennes pendant les travaux), cette entreprise se révèle extrêmement compétitive en matière de matériaux et de services. C’est du “clé en main” sans souci », affirme son président, Mathieu Spinelli.

 

De gros coûts… mais des bénéfices à tout coup

Enfin, étant donné que la facture liée à des travaux de rénovation se calcule aujourd’hui en millions de dollars, le client n’affiche pas toujours un grand sourire. Nos experts font remarquer que plusieurs concessionnaires solos perçoivent le coût de ces travaux comme une charge budgétaire additionnelle à leurs activités.

« Pourtant, une fois que le chantier est terminé, ils sont rares les dirigeants qui n’apprécient pas le résultat », constate Francys Boulay-Gourre. En fait, grâce aux travaux de modernisation, les concessionnaires reçoivent de très bons commentaires de leurs clients… et de leurs employés. « Plusieurs qui étaient réticents au départ nous confient même que leur nouvel environnement contribue fortement à stimuler l’embauche et la rétention du personnel », conclut le gestionnaire de l’équipe de Proservin.

ALBI Hyundai Mascouche, un projet réalisé par Proversin en 2023
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