Les rabais sur les modèles neufs pourraient bientôt être chose du passé. C’est Mike Manley, le chef de la direction du mégadétaillant d’automobiles étatsunien AutoNation, qui le dit.
M. Manley a évoqué la chose durant une entrevue accordée à Bloomberg, lors de la présentation des résultats trimestriels de l’entreprise qu’il dirige, le 17 février dernier.
Il explique qu’avec une cadence de production réduite engendrée par la pandémie de COVID-19 et la pénurie de puces électroniques, la compression des inventaires des constructeurs a permis aux détaillants de conclure plus de ventes à des prix proches ou supérieurs au prix de détail suggéré du fabricant (PDSF).
KBB le confirme
Dans un communiqué publié le 9 février, la firme d’analystes Kelley Blue Book (KBB), filiale de Cox Automotive, confirme que les prix des modèles neufs vendus aux États-Unis en janvier dernier gravitaient autour du PDSF, et ce pour un huitième mois consécutif.
À l’instar des analystes de KBB, M. Manley s’attend à voir ce phénomène se poursuivre au courant des prochains mois.
Bouleversement qui s’est avéré bénéfique
Le grand patron d’AutoNation estime que la pandémie a contribué, en quelque sorte, à rétablir un équilibre bénéfique dans les inventaires des grandes marques. À son avis, il faut maintenant tirer avantage de cette expérience et, en collaboration avec les constructeurs, préserver l’équilibre « nécessaire pour obtenir de bon prix à la vente des modèles neufs ».
« Auparavant, il y avait un déséquilibre entre l’offre et la demande. Nous avons maintenant une opportunité pour rééquilibrer cela », dit-il. Il souhaite donc voir les inventaires de véhicules neufs se reconstituer, non pas au niveau où ils étaient auparavant, mais à un niveau reflétant l’offre et la demande de sorte à vendre plus de véhicules à des prix proches du PDSF.
À l’emploi de Stellantis (FCA, Groupe Chrysler, Chrysler et DaimlerChrysler auparavant) depuis 2000, Mike Manley est devenu chef de la direction d’AutoNation en novembre 2021.
Photos : FCA US