JD Power

COVID-19: changements observés par JD Power dans les ventes de véhicules neufs en mars 2020

La crise du COVID-19 a des répercussions sur tous les aspects de l’industrie. Sans surprises, les ventes ont baissé (voir les chiffres de ventes ici), mais les habitudes des consommateurs et des concessionnaires ont elles aussi changé. Conséquence, les transactions qui ont eu lieu durant le mois de mars sont bien différentes de celles que nous avons l’habitude de voir. Voici les principaux changements observés par la firme JD Power durant le mois de mars sur 14 000 ventes de véhicules neufs à travers le pays.

Augmentation substantielle du montant financé, en hausse de 3000 $ (7 %) par rapport à mars dernier (la plus importante augmentation mois/mois depuis les quatre dernières années).

 

Cette croissance n’est pas due uniquement à l’augmentation du prix des véhicules (un facteur), mais aussi à une baisse du capital dont disposent les consommateurs. Cela n’a pas encore affecté le prix des véhicules (toujours en hausse) et n’a pas non plus touché sensiblement le type de transactions (argent/location/prêt).

 

 

Il y a eu une forte baisse du financement captif durant le mois de mars. Le taux est passé de 91 % à 87 % au cours des cinq dernières années, tandis que le taux a baissé à 82 % en mars dernier, ce qui représente une perte importante d’activité de financement OEM.

 

Ce sont les véhicules grand public qui ont souffert le plus avec une baisse de 10 points (de 83 % à 73 %) lorsqu’on compare mars 2020 avec la même période en 2019. 

Avec la perte massive d’environ 50 % et plus des commerces de détail, les concessionnaires se rabattent sur la réserve de financement pour aider à engendrer des profits. 

  • En passant à des prêteurs non captifs, les concessionnaires ont pu augmenter leurs revenus des réserves de financement de 41 % par rapport à mars dernier ! 
  • Au total, les concessionnaires ont réussi à augmenter le revenu total des produits F&A de plus de 100 $ par nouvelle unité vendue.
  • Les clients sont plus susceptibles d’acheter certains produits d’assurance F&A pour compenser leurs craintes d’acheter un produit de grande valeur.
  • Le revenu total moyen des ventes F&A s’est accru de 20 % en mars dernier face à mars 2019. 

38 % des échanges se sont faits dans une situation d’équité négative avec une dette moyenne de 8400 $.

Il s’agit de deux statistiques record au Canada et qui sont au moins partiellement liées au fait que les équités négatives montent généralement en flèche au cours de l’hiver. Par contre, beaucoup d’autres aspects compliquent cet état de fait : 

  1. La fréquence moyenne d’un échange est passée de 6 ans à 5,5 ans.
  2. La dette qu’il reste à payer sur les véhicules pris en échange a augmenté en flèche (30 %), ce qui laisse beaucoup moins d’équité au consommateur dans la transaction. Si la tendance continue, cela risque de rendre les échanges plus difficiles dans l’avenir. 
  3. Les concessionnaires sont probablement plus réticents à bloquer des liquidités pour acquérir des stocks de voitures d’occasion, ce qui dégonfle probablement les valeurs.
  4. La valeur de rachat réelle moyenne (Actual Cash Value) des échanges a diminué de près de 38 %, en partie à cause du haut taux de dette restante. 

 

Les revenus bruts sur la vente de véhicules neufs continuent de grimper. 

Même si la marge de profit est demeurée la même (4,2 %), le prix moyen des véhicules vendus augmente, ce qui fait augmenter parallèlement le profit. 

 

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