Bosser en famille

Cette édition 2019 du Bottin des groupes que vous avez entre les mains en est une qui met l’accent sur la formation (ou le démantèlement) des groupes de concessionnaires à travers le Québec. Nous y analysons les ouvertures, les fermetures et les transactions d’achats/ventes réalisées au cours des 12 derniers mois pour accoucher de la liste la plus précise des groupes de concessionnaires répartis dans tout le territoire québécois. Je ne vous le cacherai pas… c’est un travail de longue haleine!

 

Un phénomène répandu 

Ce que ce Bottin des groupes 2019 ne montre pas, ce sont les transactions entre particuliers, plus précisément le transfert de concessions entre les membres d’une même famille, souvent des parents à leurs enfants. Voilà un phénomène qui mériterait qu’on lui accorde une édition toute spéciale… et promis, j’en prends bonne note.

Car pour moi, cet état des lieux illustre parfaitement le lien entre les affaires et la famille, un lien solidement tissé chez des dizaines, probablement des centaines de concessionnaires à travers le pays – d’ailleurs, notre entrevue avec les Dagenais du groupe Lallier (en page 19) en est un parfait exemple.

J’ai personnellement pu observer cette réalité lors de mon passage à l’Automotive Business School of Canada du Georgian College au début des années 2000, là où plusieurs parents engagés dans l’industrie dépêchent leurs enfants pour qu’ils y apprennent les bases théoriques (et pratiques) du travail qui les attend une fois de retour au bercail. 

Les bases certes, mais l’école ne nous enseigne pas que le fait de travailler avec les membres de sa famille est une chance incroyable, une chance qu’on perd trop souvent de vue… malgré les couches de complexité qui s’ajoutent à la relation. Et honnêtement, je crois qu’il faut le vivre pour le comprendre. 

 

J’en sais quelque chose! 

J’ai commencé à travailler avec mon père, Michel, l’éditeur d’AutoMédia, il y a environ 18 ans. À l’époque, jeune d’à peine une vingtaine d’années, sans expérience, d’une maturité disons limitée, mais imbibé de passion et de motivation, j’ai lancé et dirigé le magazine Québec Tuning, de même que la série de courses Drift Mania/DMCC. Sous la gouverne du paternel, j’ai appris et accompli des choses extraordinaires. J’ai aussi commis des erreurs (parfois coûteuses) et vécu de difficiles moments de frustration.

Oui, je suis allé voir ailleurs. Je me suis rendu à Toronto pour travailler dans une agence de marketing automobile. Mais après une petite pause de cinq ans (et… trois enfants plus tard!), je me retrouve à l’aube de mes 40 ans et, à nouveau, je renoue avec la chance de besogner côte à côte avec mon père. Et aujourd’hui, j’ai la maturité et le recul nécessaires pour apprécier à sa juste valeur cette occasion extraordinaire. 

Car même si de travailler en famille apporte son lot de défis, c’est avant tout la possibilité unique de profiter du lien le plus important que la vie puisse nous donner : celui de la famille. C’est donc avec une pensée bien spéciale pour toutes les familles unies autour de leur(s) concession(s) que je signe mon premier éditorial dans AutoMédia

 

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