D’entrée de jeu Denis Tardif, le président-directeur général de Suly, l’entreprise québécoise spécialisée dans la fidélisation de la clientèle, nous prévient qu’il aimerait nous parler de l’année qui s’achève sans prononcer le mot COVID. « On l’entend suffisamment comme ça », soupire-t-il.
Sauf que c’est justement le fameux virus qui a permis à Suly de se démarquer une nouvelle fois. Comme tout employeur soucieux de la santé de son personnel et respectueux des normes de la CNESST, Denis Tardif avait instauré un système journalier où un employé notait à la mitaine l’état de santé de ses collègues interpellés dès leur entrée dans les bureaux de Brossard. Une tâche rendue encore plus ardue par les divers quarts de travail.
Assistant d’Avis de Symptômes (ou AAS).
Devant la logistique impossible, le p.-d. g.a eu la bonne idée de demander à ses programmeurs de lui coder un logiciel qui permettrait un meilleur suivi. Ainsi est né Assistant d’Avis de Symptômes (ou AAS).
Grosso modo, 45 minutes avant de se présenter à son travail, l’employé reçoit un message texte qui lui demande de valider son état de santé. S’il répond oui à l’un des symptômes, un second message l’avise de rester à la maison. Son superviseur ensuite prend le relais. Le programme garde en mémoire chaque communication et offre des rapports paramétrables.
« Nous nous retrouvons ainsi avec un milieu de travail où tout le monde se sent en sécurité », dit Denis Tardif. L’efficacité et la simplicité du système, d’une part, et le fait qu’il coûte aussi peu que 3,76 $ par employé par mois pour un concessionnaire comptant au moins 40 salariés, d’autre part, ont tellement stimulé le bouche à oreille que plusieurs compagnies n’ayant rien à voir avec l’industrie automobile se sont également abonnées à AAS.
Denis Tardif a ensuite trouvé le temps de réfléchir aux ventes privées que son équipe planifie sous la bannière Taktic. Il est arrivé à la conclusion que l’opération deviendrait beaucoup plus profitable si un « directeur d’événement » s’occupait lui-même de rejoindre le client potentiel au téléphone pour l’inviter à une prochaine visite et s’il était sur place, dans la concession, pour l’accueillir. Ce qui fut fait, avec des résultats probants. « Des visites privées plus intimes, plus personnalisées et plus rentables », dit le président.
Suly en 2021
Au printemps, Suly lancera la version 2.0 d’AutoVeille, son réputé programme de suivi des clients en financement et location durant tout le cycle de propriété, et ce, jusqu’à l’équité. La base reste la même, c’est-à-dire le ciblage pointu du meilleur moment pour convaincre un client de venir échanger son véhicule pour un neuf. Le secret reste le même, soit un data mis quotidiennement à jour par de puissants ordinateurs. La nouveauté : un directeur d’événement en concession, qui saura interpréter toutes les données mises à sa disposition mais qui, surtout, joindra personnellement le client pour prendre rendez-vous.
« C’est un peu comme si nous ajoutions un service de conciergerie à notre programme AutoVeille », résume Denis Tardif au sujet d’une autre des améliorations que Suly déploiera l’année prochaine. Comme à chaque année, d’ailleurs.