René Di Fruscia, le pionnier de Subaru

« René Di Fruscia a été un pionnier ! » C’est Richard Fabien, directeur général de la région de l’est et de l’Atlantique chez Subaru Canada, qui décrit ainsi le doyen des concessionnaires québécois de la marque. 

 

Natif de Montréal, René grandit dans le Mile-End. Armé d’un diplôme en gestion de HEC Montréal, il est comptable chez Frank Cristofaro avant de fonder son atelier de carrosserie : Monte-Carlo Auto Body.

C’est en 1976 qu’il devient concessionnaire en achetant Lacordaire Auto à Saint-Léonard, qui offre les Jaguar et les produits British Leyland. Plus tard, il ajoutera les petits 4×4 Suzuki, mais auparavant, une nouvelle marque japonaise l’intéresse : Subaru.

L’Américain Larry Barnes, de Boise en Idaho, est devenu distributeur de la marque au Canada. « En 1978, je l’ai appelé pour demander une présentation, raconte René. Un représentant est venu en avion. À Dorval, il a pris un taxi et s’est rendu à Saint-Léonard… près de Québec ! » Les deux hommes finissent tout de même par se rencontrer et une franchise lui est accordée, la première au Québec. 

« À l’époque, personne ne connaissait Subaru et les voitures étaient laides. Elles ne se vendaient pas », dit-il en riant. Néanmoins, il persiste et convainc même ses amis, Robert Coiteux et Claude Lavigne, de devenir aussi concessionnaires. 

Le 13 novembre 1978, Lacordaire Auto annonçait les Jaguar dans Le Devoir.

Au début des années 80, il vend l’établissement de Saint-Léonard, puis, en novembre 1983, il fonde Subaru Auto Centre au cœur de Montréal. Située sur la rue Sainte-Catherine à Westmount, près de l’ancien Forum, sa concession occupe les trois étages d’un édifice de style Art déco construit pour la Packard-Montreal Motor en 1929 !

René Di Fruscia et Richard Fabien, photographiés en 2001 à bord du paquebot Grand Princess, lors d’un voyage organisé par Subaru Canada. « C’était extraordinaire », se rappelle Richard.

Les Subaru devenant plus populaires, il ouvre une concession à Joliette et achète celle de Longueuil. Il fonde même une concession Hyundai à Joliette. Puis, une décision administrative le force à fermer sa concession montréalaise en 2011. 

Vue aérienne montrant la concession Subaru Auto Centre autour de 2010.

Quelques mois après, il se relance dans l’aventure avec son fils Albert en reprenant Subaru Laval. Située en bordure de l’autoroute 440, l’entreprise prospère, tant et si bien qu’en 2015 René reçoit une offre d’achat alléchante. « C’était très intéressant, mais l’offre venait de l’extérieur du Québec. Je ne crois pas aux entreprises qui font affaire chez nous et payent leurs impôts ailleurs. J’étais prêt pour la retraite, mais je voulais vendre à un Québécois. » À son grand bonheur, Louis Grenier se présente et prend la relève. 

Aujourd’hui âgé de 80 ans, il gère les affaires familiales et voyage, mais ses yeux s’illuminent lorsqu’il parle de ce rôle informel de conseiller (certains diraient mentor) qu’il joue lorsque des concessionnaires, souvent liés à Subaru, le consulte sur des occasions d’affaires.

« Je suis heureux d’offrir mon aide ainsi et je me réjouis d’avoir été si longtemps avec Subaru. Cette entreprise est d’une classe à part. Elle fonctionne comme une famille. Rien ne l’égale », dit-il. 

Chez Subaru, on reconnaît aussi sa passion pour la marque. « Il a défriché le terrain pour nous et il a été un leader essentiel dans la création de la culture qui unit notre réseau de concessionnaires et Subaru Canada », affirme M. Fabien, qui se dit honoré de l’avoir côtoyé comme collègue et ami durant plus de 25 ans.

Photos : Luc Gagné, Richard Fabien, Grenier & Richard Architectes et Archives du Québec

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