Alors que les négociations commerciales entre le Canada et les États-Unis semblent stagner, l’industrie automobile canadienne continue de subir de lourdes conséquences. David Adams, président-directeur général des Constructeurs automobiles mondiaux du Canada (CMAC), tire l’alarme dans un communiqué publié la semaine dernière.

Des tarifs qui pèsent sur l’avenir du secteur

Selon David Adams, l’absence d’accord maintient un climat d’incertitude dommageable pour tout le secteur. « Le poids des tarifs douaniers continue de peser sur notre industrie », déclare-t-il. Qu’ils soient généraux ou ciblés, ces tarifs ont un effet domino sur l’économie canadienne, menaçant directement ou indirectement près d’un demi-million d’emplois.

Ce chiffre est d’autant plus alarmant que l’industrie automobile est la deuxième plus grande industrie exportatrice au Canada, après les ressources naturelles. Elle constitue un pilier économique essentiel pour plusieurs provinces.

Adams souligne également que les tarifs compromettent la compétitivité des manufacturiers canadiens par rapport à leurs homologues américains. En plus de nuire aux chaînes d’approvisionnement intégrées, ils freinent l’investissement étranger, les entreprises hésitant à injecter du capital dans un marché incertain.

David Adams, président-directeur général des Constructeurs automobiles mondiaux du Canada

Une relation commerciale profondément intégrée

Le président de la CMAC rappelle que le Canada et les États-Unis ne sont pas que des partenaires commerciaux, ils sont des co-fabricants. Depuis 1965 et le début du libre-échange sectoriel, les deux pays fabriquent des véhicules ensemble, avec des pièces traversant la frontière à plusieurs reprises avant qu’un véhicule ne soit terminé.

La confiance mise à l’épreuve

Malgré les défis actuels, les membres de CMAC continuent de croire au potentiel du Canada. Présents depuis plus de 40 ans sans licenciement majeur, ils restent engagés… mais inquiets.

« Ils veulent être ici », affirme-t-il. « Mais les tarifs douaniers compliquent les affaires au Canada. »

« Les parties doivent poursuivre les négociations », insiste-t-il. Il ne s’agit pas simplement de conclure un accord, mais d’en obtenir un qui soit favorable au Canada, aux constructeurs automobiles et aux travailleurs des deux côtés de la frontière. Partager