AutoHebdo vient de publier son rapport trimestriel de l’Indice des prix, offrant une analyse approfondie du marché automobile canadien et québécois. Le deuxième trimestre de 2025 révèle une situation contrastée : les véhicules d’occasion continuent de grimper à des niveaux records, tandis que les prix des véhicules neufs poursuivent leur descente.

Le Québec en tête de la hausse des prix d’occasion

En juin, les véhicules d’occasion au Québec affichaient un prix moyen de 35 746 $, marquant une hausse de 6,4 % par rapport à la même période en 2024. C’est presque le double de la moyenne nationale, qui se situe à 3,6 %, avec un prix moyen de 37 664 $.

À l’opposé, les véhicules neufs ont vu leur prix chuter au Québec de 4,7 %, atteignant 63 284 $, alors que la baisse nationale est légèrement inférieure (3,5 %, à 64 445 $).

Avec des hausses de prix anticipées pour les deux segments (neuf et usagé) dans la seconde moitié de l’année, les analystes d’AutoHebdo suggèrent aux consommateurs qu’acheter dès maintenant pourrait être une stratégie avisée. Les signaux du marché pointent vers une remontée des prix, alimentée par des changements structurels et conjoncturels.

L’effet « précipitation des achats » et la pression sur l’inventaire

Depuis mars, un phénomène baptisé « précipitation des achats » par AutoHebdo a radicalement changé le comportement des consommateurs. Craignant une hausse des prix, des droits de douane américains imminents et un resserrement des stocks, les acheteurs se sont rués vers les concessions.

Résultat : l’inventaire de véhicules neufs, resté stable au début de l’année, a maintenant chuté de 12 % au niveau national. En parallèle, les véhicules d’occasion subissent une pression intense, avec une diminution de l’inventaire de 16,8 %. Cette rareté soutient une hausse des prix continue depuis quatre mois consécutifs, franchissant désormais les niveaux de 2024.

Les véhicules électriques à contre-courant

De leur côté, les véhicules électriques (VE) font exception à la règle. Qu’ils soient neufs ou usagés, leurs prix sont en baisse, ralentis par une chute de la demande.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en mars, les ventes de véhicules zéro émission (VZE) ont chuté de près de 45 %, suivies d’une nouvelle baisse de 28 % en avril. Selon AutoHebdo, la confiance des consommateurs envers les VE s’effrite, mettant à mal leur dynamique d’adoption. Partager