Le futur selon KPMG: la connectivité, la numérisation et la voiture autonome

Suite à son 17e sondage annuel auprès des cadres de l’industrie automobile (Global Automotive Executive Survey), la firme KPMG a fait ressortir les trois tendances qui préoccuperont le plus les grands patrons de l’automobile d’ici 2025.

Ce sont la connectivité, la numérisation et la voiture autonome.

Ces thèmes reflètent à la perfection les changements majeurs qui ont déjà commencé à secouer l’industrie. Qui plus est, ils s’entrecroisent. En effet, au fur et à mesure que les consommateurs exigeront que leurs véhicules soient des « machines à data », l’avènement de la voiture autonome sera inévitable.

Prenons l’exemple du trafic. Une chose est sûre, il ne s’améliorera pas. Or, s’il n’y a pas moyen d’échapper aux bouchons de circulation, donnez-moi alors la possibilité de ne pas perdre mon temps. Que l’auto s’occupe comme une grande de m’amener au boulot et je profiterai au maximum de ses capacités d’être une borne WiFi mobile.

Que je sois « pogné » sur les boulevards Métropolitain ou Henri IV, je serai sur Internet, je répondrai à mes courriels, je visiterai mon compte Facebook, je serai sur Skype avec ma fille qui étudie à l’étranger, je piquerai un p’tit roupillon, tout ça pendant que mon auto négocie pour moi les irritants de la circulation.

La numérisation et la connectivité progressent main dans la main et leur complicité débouchera sur le fameux char sans pilote.

Certains diront qu’ils connaissent déjà une manière de ne pas perdre son temps tout en se déplaçant : emprunter les transports en commun. Certes, on peut travailler dans un train, un autobus ou même un taxi, mais ce n’est pas la même chose…

Bref, il est fort probable que le mirage de l’auto autonome se transformera peu à peu en solution miracle.

Cela dit, puisque les compagnies de la Silicon Valley s’intéressent de plus en plus à l’automobile, elles s’immisceront de plus en plus dans la relation avec le consommateur.

Ce dernier ne se tournera pas vers le mécano du coin (s’il en reste…) pour faire réparer ses trois ou quatre écrans tactiles, ses nombreux systèmes de guidage et la myriade de gadgets dont sera bardé son véhicule.

Viendra un jour où ce client sera autant un client d’Apple ou de Google que de Chrysler ou BMW. En fait, les patrons sondés par KPMG sont pessimistes quant au futur des constructeurs qui ne s’allieront pas à une compagnie informatique. On n’a qu’à voir à quel point Ford courtise Google pour comprendre que des alliances du genre seront monnaie courante bientôt.

Ce qui veut dire que toutes les étapes liant le consommateur à l’automobile, i.e. le marketing, l’achat, la location, le service après-vente, tout ça va changer.

Si vous voulez mon avis, on n’a rien vu encore !

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