Le crédit alternatif continue de gruger des parts de marché

Le prix des aliments, le prix (et les prêts) des véhicules, le coût des loyers, le taux de chômage… tout augmente. Ce n’est donc pas étonnant que le crédit alternatif (2e et 3e chance) s’invite désormais dans une transaction sur cinq dans les concessions automobiles.
« Et si on tient compte de la tranche des 10 % de “nouveaux au crédit” qui concerne les nouveaux arrivants (différent du crédit alternatif, mais un crédit dont les dossiers restent plus difficiles à financer), ce sont maintenant près d’une demande sur trois qui est plus difficile à financer au pays », fait savoir André-Martin Hobbs, PDG fondateur de DecisioningIT.
Rappelons qu’en raison des données accumulées par les outils d’intelligence artificielle en préapprobation de crédit que propose son entreprise, ce dirigeant assiste à la montée progressive du crédit alternatif.
Des défauts de paiement en hausse
D’ailleurs, les demandes pour le crédit alternatif risquent d’augmenter encore plus. Selon de récentes données d’Equifax, le taux de défaut de paiement de tous les groupes d’âge confondus sont en hausse en 2025. « Et cette hausse est encore plus dramatique (au moins 30 %) chez les jeunes consommateurs âgés de moins de 25 ans », soutient l’équipe d’Equifax.
Et parce que les difficultés d’accès aux prêts continuent de croître, les tentatives de fraude le seront tout autant, craint Equifax. Ce qui incite les prêteurs à resserrer davantage leurs mesures d’approbation.
C’est dans ce contexte turbulent que les prêteurs alternatifs, comme EdenPark (une filiale de la Financière Fairstone qui se spécialise dans l’évaluation de ces profils de risque), tirent leurs épingles du jeu.
Depuis bientôt quatre ans, l’équipe de la division Québec d’EdenPark multiplie justement les rencontres avec les concessionnaires automobiles de la province afin de montrer comment leurs stratégies de soutien et de financement alternatif peuvent contribuer à l’économie du secteur automobile.
« Les concessionnaires ne peuvent plus demeurer insensibles aux crédits alternatifs. En raison de l’actuelle situation économique, ils ont avantage à être bien préparés afin de mieux aider les consommateurs aux prises avec des profils présentant un risque de crédit élevé », soulève Audrey Hebert, directrice régionale Québec, à EdenPark.
Des profils à risque qui méritent un solide soutien
Selon cette experte du milieu financier (et des réalités économiques régionales à travers la province), les profils à risque ont trop souvent été négligés en raison d’une perception complexe à l’égard du crédit alternatif.
Pourtant, il y a plein d’avantages à bien connaître les ficelles de ce type de crédit qui permet aux clients de traverser un passage difficile et d’éventuellement retrouver une meilleure cote de crédit, dit-elle.
« En fait, à EdenPark, nous sommes convaincus que ces formules représentent une occasion pour les concessionnaires de bâtir un fort sentiment de loyauté et de confiance envers ce type de clients », insiste Audrey Hebert.
Aujourd’hui, explique-t-elle, la situation financière d’un client peut l’obliger à recourir à une formule de crédit alternatif. Mais demain, cette situation ira sans doute mieux. « Nous maintenons que le client ayant reçu le soutien nécessaire, une prise en charge et surtout de bonnes explications lors de périodes difficiles aura tendance à revenir vers le concessionnaire qui lui a prêté main-forte », affirme-t-elle.
Raison pour laquelle cette gestionnaire d’EdenPark aime dire que son employeur est plus qu’un simple prêteur. « Nous sommes un partenaire stratégique qui aide aujourd’hui les concessionnaires à boucler des ventes avec des clients qu’ils auraient, par le passé, généralement refusé en raison de leur situation de crédit », conclut-elle.
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