L’Autobeaucoup, ça vous dit quelque chose ? C’était le surnom employé au Québec pour annoncer les premières fourgonnettes Dodge Caravan et Plymouth Voyager, en 1984. Cette année-là, leur constructeur parlait d’en produire 400 000 unités pour l’Amérique tout entière.
Aujourd’hui, on est loin d’un chiffre pareil. Le décompte de l’ensemble des ventes de fourgonnette dans la province durant les six premiers mois de l’année l’évoque tristement. Un cynique pourrait même décrire ce maigre résultat en affirmant qu’à peine 3 239 Québécois n’ont pas eu honte de s’en offrir une !
Les ventes du Québec représentent 17,25 % de l’ensemble des ventes de fourgonnettes au Canada.
Déclin phénoménal
Par ailleurs, à l’échelle nationale, les ventes ne sont guère plus impressionnantes. Ce sont 18 782 consommateurs qui ont choisi une fourgonnette au cours du premier semestre pour se véhiculer, eux et leur famille. Cela représente une baisse de 8,56 % par rapport à la même période de l’année dernière, mais de 61,83 % par rapport à la même période en 2011 !
Stigmatisé par l’image de la « maman de l’équipe » (traduction libre de l’expression anglaise soccer mom), la fourgonnette a été supplantée par les utilitaires à 7 et 8 places, bien qu’ils n’offrent pas, entre autres avantages, de portes latérales coulissantes pratiques dans les stationnements et un seuil de plancher bas facilitant l’embarquement.
À mesure qu’ont diminué les ventes, l’éventail de modèles proposés s’est contracté tout autant. On n’en compte plus que cinq : les Chrysler Grand Caravan et Pacifica, descendantes de l’Autobeaucoup, la Honda Odyssey, la nouvelle Kia Carnival, qui succède à la Sedona, et la Toyota Sienna.
Or, les Chrysler et la Toyota dominent largement ce maigre créneau. Au terme des six premiers mois de l’année, le duo de Chrysler a devancé par 358 ventes la Toyota (1 456 contre 1 098), même si la japonaise vient d’être renouvelée. La Kia (426) et la Honda (259) occupaient les places suivantes dans ce petit palmarès.
Photo : Stellantis
