Lallier Ste-Foy

Lallier Ste-Foy: Les Duplessis laissent aller leur « bébé »

Le groupe Ouellet s’est entendu avec celui de la famille Duplessis pour acquérir la concession Honda Lallier Ste-Foy. La transaction devrait être officialisée en septembre, dès que Honda Canada y donnera son aval officiel.

Ce qui remplira la troisième des conditions de base que cherche toujours à remplir Raymond Ouellet, le président du groupe, avant qu’il ne se dise satisfait d’une transaction. « Numéro un, il faut que la bâtisse soit conforme. Numéro deux, que le terrain le soit aussi. Numéro trois, que le constructeur accepte la vente », a expliqué l’homme d’affaires de 72 ans à AutoMédia et qui ajoutera ainsi à son portfolio déjà bien garni une 13e concession.

 

Lallier Ste-Foy, qui a vendu 1 000 véhicules neufs et 978 d’occasion en 2019, est considérée comme la plus importante concession Honda de la région de Québec

Un commerce florissant

Lallier Ste-Foy, qui a vendu 1 000 véhicules neufs et 978 d’occasion en 2019, est considérée comme la plus importante concession Honda de la région de Québec (au niveau provincial, cet honneur revient à Hamel Honda de Saint-Eustache, propriété de Gilles Lachapelle).

La concession a été acheté en 1991 par Jean-Louis Duplessis qui l’avait alors négociée avec Denise Dagenais, la veuve de Jacques mort accidentellement 10 ans plus tôt à l’âge de 39 ans (voir « Le Groupe Lallier : un modèle de solidarité familiale », AutoMédia Septembre 2019).

En décembre 2002, Jean-Louis, qui a maintenant 76 ans, a cédé le commerce à ses deux fils, Guy et Benoit. Aujourd’hui, le premier s’occupe du Service et le second, des Ventes.

Les deux frères sont aussi les propriétaires majoritaires de Honda Charlesbourg et Honda Donnacona. Pourquoi se départir de Ste-Foy ?

Guy, Jean-Louis et Benoit Duplessis.

« Parce que nous n’avions plus de vie, explique avec franchise Guy Duplessis. Dans nos deux autres concessions, nous avons la chance de pouvoir compter sur un excellent directeur général (et actionnaire). Ces établissements ne me causent pas de souci parce que ce n’est pas moi qui les gère. Mon frère et moi n’avons jamais été capables de trouver un bon d. g. pour Ste-Foy. »

« Faut dire qu’on n’est pas reposants ! Cette concession-là, on l’a dans les tripes. C’est notre bébé ! Quand je vois qu’il manque du sel l’hiver dans l’entrée, je ne peux pas m’empêcher d’aller l’épandre moi-même. Je n’arrive pas à déléguer ! »

Sous la gouverne de Raymond Ouellet et d’Olivier Fleury Bellavance, le vice-président finance qui a mené le gros des négociations, Guy Duplessis estime que les plus jeunes de ses quelque 80 employés auront de belles chances d’avancement. « Alors qu’avec Ben et moi dans les parages, c’était comme si chaque jour on devait se trouver une job », dit-il dans un grand éclat de rire.

 

« J’aimerais aller en politique. Bon, il faut d’abord que je convainque ma femme Catherine…  Mais je crois que je pourrais amener quelque chose au niveau municipal ou provincial. Je ne voudrais pas n’être qu’un poster ! » Guy Duplessis

Le futur

À dire vrai, ça faisait un petit bout de temps que les frères Duplessis pensaient à alléger leur quotidien. « Il y a deux ans, confesse Guy, on a failli vendre mais, finalement, nous n’étions pas prêts. Mais là, c’est le temps. Cela dit, si jamais une occasion se présentait, il n’est pas dit qu’on n’achèterait pas une autre concession. »

Mais en y désignant un directeur général digne de confiance…

Guy, 55 ans, parle de son frère Benoit, 50 ans, avec admiration : « C’est un bolé de l’informatique. C’est une sommité dans son milieu. Je ne serais pas surpris qu’il devienne consultant un jour pour une grande firme. »

« J’ai demandé aux deux frères de rester avec nous le temps qu’il faudra pour assurer la transition. Je crois que Guy a d’autres ambitions tandis que je verrais bien Benoit rester au sein de mon groupe en tant que gestionnaire », dit de son côté Raymond Ouellet.

Effectivement, l’aîné a des plans. Lui qui a été président de la CCAQ pendant deux ans et qui siège toujours à la CADA, comme son père avant lui, caresse un rêve : « J’aimerais aller en politique. Bon, il faut d’abord que je convainque ma femme Catherine…  Mais je crois que je pourrais amener quelque chose au niveau municipal ou provincial. Je ne voudrais pas n’être qu’un poster ! »

En attendant que cette ambition se matérialise, Guy Duplessis se réjouit à l’avance du plus grand nombre de rondes de golf qu’il pourra enfin aligner avec son père.

 

 

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