Le Groupe Saillant: Lentement mais sûrement

Le Groupe Saillant a vu le jour à la fin de 1995, fondé par Jacques Saillant, ancien importateur de produits Stihl pour l’est du Canada. Quand Stihl a converti ses opérations en magasins corporatifs, Jacques s’est lancé dans l’automobile. Il avait toujours rêvé d’être concessionnaire. Il achète donc la franchise Laurier Pontiac à la fin de 1995 des mains de Marc Tardif (et son associé, M. Bédard), ancienne vedette des Nordiques. Puis ses fils Alex (41 ans) et Charles (43) ont pris la relève de papa (72).

Alex, qui travaillait en assurances, a complété un MBA à Montréal et est revenu à Québec en 2001 pour s’occuper de la concession avec Charles. Les deux frères se sont échangés le poste des opérations fixes (pièces et services) et celui des opérations variables (neuf, occasion, direction commerciale) jusqu’à ce qu’ils achètent Ste-Foy Toyota en 2007 (rénovée deux ans plus tard), un établissement qui vendait à lui seul 2 000 véhicules par année (versus 1 000 pour Laurier Pontiac).

En 2009, Laurier Pontiac a été entraînée dans la vague des fermetures forcées par GM. Le Groupe Saillant fait aujourd’hui partie du regroupement qui poursuit le constructeur. Le Groupe a ensuite acheté Premier Mazda pour aussitôt quitter le bâtiment, transférant les activités dans les locaux de l’ancien GM pour démarrer Laurier Mazda avec notamment l’équipe qui avait été derrière le succès de Laurier Pontiac.

En 2014, les frères se sont associés à 50% avec René Martineau d’Option Subaru. Ce commerce déménagera entre Noël et le Jour de l’An sur un immense terrain appartenant au Groupe Saillant à Ste-Foy (voir l’encadré). Enfin, au printemps 2016, Sainte Foy Hyundai est devenue la 4e concession du Groupe grâce à une entente avec Pierre Racine qui est demeuré actionnaire. AutoMédia a rencontré pour vous Alexandre Saillant.

 

En un clin d’œil

  • Fondé en 1995

  • Ste-Foy Toyota / Laurier Mazda / Option Subaru / Ste-Foy Hyundai

  • 300 employés

  • 5 000 véhicules neufs par année

  • 2 000 véhicules d’occasion par année

 

Est-ce que cette façon de procéder par partenariat est une méthode que vous avez initiée ?

Peut-être. Ça se produit souvent à l’intérieur d’une concession. Nous utilisons cette façon de procéder pour grossir. Il faut nous faire confiance car lorsqu’on a des associés, il faut que tout soit propre et clair.

Alors, pour votre éventuelle 5e concession, vous serez ouvert à continuer comme ça?

Oui. Notre but est d’être rentable, donc nous allons employer les moyens qu’il faut pour y arriver. Nous ne voulons pas devenir un gros groupe, nous voulons être un groupe d’une bonne taille, bien géré et rentable. Ça a des avantages pour conserver nos employés, entre autres.

Avez-vous justement une 5e concession en vue?

Nous n’avons pas de plans concrets pour le moment mais nous possédons du terrain pour plusieurs concessions à Ste- Foy.

Vous êtes-vous donné un nombre maximal de concessions à gérer ?

Non. Nous pouvons grossir tant et aussi longtemps que nous conservons une gestion saine.

Avec la venue des véhicules autonomes, pensez-vous que l’industrie changera?

Je crois que ça va prendre beaucoup de temps avant que les véhicules autonomes arrivent. Mais quand ils seront là, ça va effectivement changer les choses de manière drastique.

Avez-vous un intérêt pour les technologies vertes?

Hyundai, par exemple, a de nombreux plans pour les technologies vertes, mais nous ne choisissions pas nos concessions en fonction de ce facteur.

Quels sont les avantages d’un groupe ?

Le plus gros avantage, ce sont les économies d’échelle. Ensuite, nous pouvons offrir plus d’opportunités d’avancement à nos employés. Sur le plan géographique, même si nous pourrons pas garder toutes nos concessions très proches l’une de l’autre pour toujours, nous croyons que c’est une situation idéale tant pour la logistique que pour la rétention de client. En plus, on peut avoir un responsable des ressources humaines, une autre qui s’occupe des F&I avec les programmes de formation adéquats, des ressources qu’on ne peut se permettre avec une seule concession. Nous pouvons inviter des consultants de haut calibre et acquérir des logiciels sur mesure pour améliorer nos façons de faire.

Il y a donc moins de roulement d’employés chez vous ?

Oui, grâce aux opportunités.

Vous touchez à la carrosserie?

Nous sommes associés avec un atelier tout près.

Quelle est la répartition des tâches entre vous et votre frère ?

Je suis présentement directeur de Laurier Mazda mais je prendrai un rôle plus général à la fin de l’année pour m’occuper de trois concessions. Charles s’occupera de Ste-Foy Toyota exclusivement, étant donné la taille de cette concession.

Pensez-vous que les concessionnaires indépendants ont un avenir?

Dans les villes, ça va être très difficile. Ils ne seront pas compétitifs. Par exemple, nous avons démarré une entreprise de 2e chance au crédit. Nous avons l’avantage du groupe, avec notre inventaire, pour offrir ce service de 2e chance. Je crois que les indépendants finiront par disparaitre. De même que les petits groupes, éventuellement. Les gros groupes achèteront les petits groupes.

Quelles sont les erreurs qu’on peut faire en tant que groupe?

Grossir trop vite. C’est important d’avoir une croissance qui est saine, avec un plan. Il faut bien gérer des ressources. Il faut rester en ligne avec ses objectifs.

 

Avoir du pif !

Le Groupe Saillant détient un terrain qui couvre 600 000 pieds carré, dont 200 000 réservés à Option Subaru et autant pour Hyundai Ste-Foy qui y déménagera ses pénates en décembre 2018. La superficie restante servira à une nouvelle concession, tôt ou tard. Selon Alexandre Saillant, « ce terrain est d’une visibilité incroyable sur la 40, entre Legendre et Jean-Gauvin ». Pour vous situer, IKEA vient d’annoncer qu’elle installera son nouveau magasin sur un million de pieds carrés à la sortie Legendre, de l’autre côté de l’autoroute. Toujours au même endroit, quatre millions de pi ca serviront à l’établissement d’un complexe commercial du style Quartier Dix30, à Brossard. Enfin, un projet résidentiel de 350 maisons s’ébranlera dès l’an prochain. « Bref, dit Alexandre, ce coin de la ville connaîtra beaucoup d’action au cours des prochaines années. »

 

 

 

 

 

 

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