Grâce à la plateforme EBlock, nul besoin de vous présenter à l’encan pour vendre et acheter vos véhicules d’occasion. Depuis sa création en 2016, cette technologie canadienne vous permet de vendre vos véhicules en moins de 60 secondes sans avoir à vous déplacer. Entrevue avec Maxime Fabian, directeur régional pour EBlock Québec.
AM : Qu’est-ce que c’est, EBlock ? Maxime Fabian : EBlock, c’est une plateforme d’enchère en ligne offerte à la grandeur du pays (et depuis janvier 2019 aux États-Unis) qui révolutionne le marché des véhicules d’occasion. Le concept vient de Michael Ryan O’Connor, bien connu dans l’industrie automobile. Il est actuellement président et cofondateur d’EDealer. Grâce à cet outil, compatible avec l’ordinateur, la tablette et le téléphone intelligent, les concessionnaires et les marchands de véhicules d’occasion n’ont plus besoin de se présenter à l’encan à des moments précis pour vendre et s’approvisionner en véhicules. Tout se fait en ligne. Ce qui se traduit par une économie de temps et d’argent.
AM : Comment ça fonctionne ? MF : Nous avons une équipe de représentants qui se rend directement chez le concessionnaire pour inspecter les véhicules d’occasion mis en vente. Ces représentants prennent plusieurs photos du véhicule sous tous ses angles en plus de s’assurer de la mécanique et de la condition esthétique de ce dernier. Ensuite, le concessionnaire a deux options : participer à l’encan journalier qui se termine tous les jours à 14 h du lundi au vendredi ou participer à l’encan en direct qui a lieu les mardis, mercredis et jeudis à 14 h 30. Cet encan en direct, qui dure 60 secondes, correspond à plus de 75 % des ventes de véhicules effectuées sur EBlock. Nous avons également un service d’évaluation en ligne.
AM : Qu’est-ce que cette évaluation en ligne ?
MF : Ce service permet aux concessionnaires d’obtenir en moins de 15 minutes une bonne idée du prix de revente qu’ils peuvent obtenir pour un véhicule offert en échange par un consommateur.
AM : Combien ça coûte utiliser les services d’EBlock ?
MF : Contrairement aux encans traditionnels, il n’y a ni frais mensuels ni frais annuels pour le concessionnaire, qu’il soit vendeur ou acheteur. Ce dernier nous paie des frais de vente seulement si le véhicule est vendu. Pour l’acheteur, ces frais sont établis selon une échelle de prix qui varie en fonction de la valeur du véhicule. Ce montant peut ainsi varier entre une cinquantaine de dollars jusqu’à un pourcentage du prix de vente. Pour davantage de précisions, nous préférons divulguer ces prix directement à notre clientèle. Quoi qu’il en soit, le prix moyen des véhicules vendus sur notre plateforme oscille entre 12 000 $ et 13 000 $. Et notez que le coût du transport du véhicule est pris en charge par l’acheteur et non le vendeur.
AM : Comment se déroule l’implantation d’EBlock au Québec ?
MF : La réponse des concessionnaires québécois envers notre plateforme est excellente. Jusqu’ici, nous avons rejoint plus de 25 % des concessionnaires de la province. Tous les grands groupes de concessionnaires figurent déjà parmi nos clients.
AM : Combien de véhicules vendez-vous par mois ?
MF : Nous venons tout juste de franchir le cap des 1000 véhicules vendus au Québec en août dernier. Ce qui représente le quart du nombre de véhicules qui ont été traités sur notre plateforme à travers le pays. Dire qu’à pareille date, en 2018, nous vendions environ 200 véhicules par mois. Et ce n’est pas fini. Dès 2020, nous ciblons 2000 véhicules par mois. Pour parvenir à cet objectif, notre équipe continue de prendre de l’ampleur. En moins d’un an, nous sommes passés de 5 à 25 employés. Nous sommes maintenant présents dans la plupart des régions au Québec. Même en Abitibi. Et d’ici la fin de l’année, nous aurons des représentants à temps plein pour servir les concessionnaires de la Côte-Nord et de la péninsule gaspésienne.
AM : Avez-vous un bureau au Québec ?
MF : Nous en avons actuellement un à Repentigny où je dirige une équipe de quatre employés, incluant une directrice des comptes ainsi qu’un responsable à l’arbitration qui veille à garantir transparence et saines négociations entre les parties impliquées dans chacune des transactions. Nous avons également un projet d’expansion.
AM : Quel est ce projet ?
MF : Tout comme EBlock l’a fait à Toronto, Ottawa, Winnipeg, Vancouver et Moncton, nous aurons un service d’entreposage de véhicules au Québec. Nous sommes actuellement à la recherche d’un vaste terrain de 150 000 pieds carrés à 200 000 pieds carrés dans la région du grand Montréal. Ce service permettra aux concessionnaires de la province de libérer de l’espace dans leur cour en attendant la vente ou la collecte du véhicule d’occasion par l’acheteur.