Dans mes réseaux : Créer du contenu en tant que conseiller ou conseillère aux ventes ? Fais-le !
Les médias sociaux représentent une formidable opportunité pour quiconque désire bâtir une communauté, développer son audience et diffuser de l’information totalement gratuitement. C’est vrai pour les marques, mais ça l’est aussi pour les individus. Par: Jean-François Breton.
Pour mieux comprendre comment s’y prendre et pourquoi s’y mettre, rien de mieux que d’en discuter avec quelqu’un qui l’a fait ! En quelques mois à peine cet hiver, celui qui a été conseiller aux ventes Mazda depuis 2003 s’est bâti une communauté TikTok de plus de 2000 abonnés. Sa vidéo la plus populaire sur la plateforme a accumulé plus de 337 000 visionnements !
Plusieurs bénéfices
Pour Louis-Philippe Hurtubise / le @garsdemazda, il est clair que l’un des grands avantages de se bâtir une communauté, en tant que conseiller aux ventes, est l’impact positif tant sur le nombre de leads qualifiés que sur leur conversion en vente.
Mais avant même de diffuser votre première vidéo, le processus de création du contenu en lui-même représente un bénéfice insoupçonné. « Avant tout, pour publier des trucs, des conseils ou des informations sur les modèles que tu vends, tu n’as pas le choix de faire tes recherches et d’apprendre tes modèles ! », lance-t-il.
« Quand tu fais ça régulièrement, beaucoup plus de gens te voient et tu te positionnes à leurs yeux comme un expert crédible parce que tu deviens la personne qui maîtrise ses produits et qui en parle à la télé en quelque sorte. Ils apprennent aussi à te connaître, ils voient quel genre de personne tu es et où tu te trouves quand ils se rendent en concession. Même si c’est la première fois que tu les rencontres, eux te connaissent, la relation de confiance existe déjà. Tu n’es plus assis devant un acheteur potentiel sur les brakes qui a peur de se faire avoir par un vendeur de chars ! »
« Ça m’est arrivé plusieurs fois, comme l’été passé. Par exemple, madame Simard s’est déplacée en concession et quand elle a vu mon nom, je suis carrément devenu Michel Louvain à ses yeux ! Elle venait prendre un rendez-vous avec moi spécifiquement et quand elle a constaté que j’étais sur place et disponible pour elle, elle n’en revenait pas ! », raconte Louis-Philippe en affirmant que d’être visible sur le Web lui a permis à la fois d’augmenter le nombre de clients rencontrés et son taux de closing.
« Pour l’avoir vécu moi-même, ces gens-là que j’ai servis, ça a été des transactions plus faciles, plus agréables et plus payantes aussi parce qu’ils sont moins sur la défensive. Ils repartent très heureux de leur transaction et sont encore plus portés à te laisser un beau sondage par la suite ! »
Faire tomber les barrières
Mais alors, considérant tous ces avantages, pourquoi si peu de conseillers aux ventes créent du contenu ? « Ça se passe entre les deux oreilles. On est souvent gênés devant la caméra et on n’ose pas se lancer, donc on se trouve des défaites. Par exemple, certains vont dire qu’ils ne savent pas de quoi parler. Pourtant, chaque petite information que tu connais et qui te semble banale, parce que ça fait des années que tu travailles dans l’industrie tous les jours, peut sauver la journée de quelqu’un ! »
Louis-Philippe poursuit : « Si tu juges ça niaiseux de savoir comment changer la batterie de la clé, c’est correct, mais si tu mets ça sur les médias sociaux, instantanément un gros paquet de gens vont trouver ça intéressant. Puis, tu vas recevoir des commentaires et des questions sous tes vidéos, qui vont t’aider à savoir quels sujets aborder ensuite ! »
Pas d’excuses
Selon lui, le manque de temps est un autre élément qui en freine plusieurs. « Surtout quand tu es vendeur à commission, ton temps est mieux investi à faire tes appels et tes suivis. Mais il ne faut pas penser que ta vidéo doit être parfaite et que tu dois y investir de nombreuses heures de création et de montage avant de la mettre en ligne. Le but, c’est de le faire, tout simplement. Mets ta face sur Internet ! »
Pas besoin d’une production digne d’Hollywood
Le @garsdemazda rassure les perfectionnistes dans la salle : « Même si c’est poche au début, on s’en fout. Les médias sociaux ont la mémoire très courte. Ta vidéo ne marche pas ? Tu en feras une autre la semaine prochaine et elle sera un peu meilleure ! » À ses yeux, la clé du succès, c’est de commencer. À preuve, sa toute première vidéo sur YouTube était une présentation « vraiment pas bonne » de la nouvelle Mazda3, mais qui lui a permis d’obtenir plus de 50 000 vues en à peine quelques mois. « Elle venait tout juste de débarquer du camion, on avait mis zéro préparation, il neigeait… On l’a fait quand même et on a été parmi les premiers à parler du nouveau modèle en ligne ! »
Fais-le !
Il conclut avec un seul et unique conseil à tous ceux qui songent à se lancer : « Fais-le ! Tu ne peux pas te tromper. Si tu ne fais rien, c’est là que tu te trompes. »