COVID-19 : mise à jour du Canadian Black Book

Les nouvelles mesures prises par les autorités gouvernementales provinciales de l’Ontario et du Québec ne sont pas sans chambouler les activités de l’industrie automobile.

 

Les encans 

À commencer par les enchères. Bien que les plus grandes enchères canadiennes, Manheim et ADESA, étaient passées à la diffusion vidéo de leurs enchères -sans enchères en personne-, toutes les plateformes purement numériques vont interrompre leurs activités en raison de la crise actuelle.

 

Promotions 

Parmi les autres réactions du marché, de nombreux fabricants mettent déjà en place des programmes à la fois pour aider les clients existants et pour inciter davantage ceux qui envisagent d’acheter à court terme. Plusieurs marques semblent être portées à utiliser l’incitation des  «90 jours sans paiement» pour attirer éventuellement de nouveaux acheteurs, soutient un communiqué du Canadian Black Book.

 

Les pièces 

Certains fabricants canadiens et américains, qui ont cessé temporairement la fabrication de pièces et de véhicules, souhaitent travailler en partenariat avec des sociétés d’équipements médicaux et le gouvernement afin de produire les produits nécessaires aux premières lignes des soins de santé.

 

L’éventuelle reprise

Lorsque la production de pièces et de véhicules reprendra, il est prévu qu’il y aura une période de plusieurs mois de rattrapage. Le reste de 2020 sera confronté à des pénuries, des retards sélectifs de produits causés par la perturbation massive de la chaîne d’approvisionnement. Certaines années de modèle de véhicule seront sans doute affectées, soutient le CBB.

 

« La technologie est là. L’Ontario qui accepte désormais les signatures électroniques a une longueur d’avance sur le Québec. Nous allons surveiller de près les prochains développements.» – Yves Varin, directeur national du service d’alimentation de données au CBB

 

Fermeture temporaire des concessionnaires 

Le Québec et l’Ontario ont émis des ordonnances exigeant la fermeture de tous les services, sauf essentiels. Le Québec et l’Ontario ont indiqué que les installations de réparation automobile sont essentielles et peuvent rester ouvertes. Il subsiste toutefois une zone grise en ce qui concerne les opérations de vente de véhicules, alors nous attendons des clarifications au cours des prochains jours, souligne le CBB.

Selon Yves Varin, directeur national du service d’alimentation de données au Canadian Black Book, la crise du Covid-19 devrait inciter l’industrie automobile à se tourner davantage vers le commerce électronique. « La technologie est là. L’Ontario qui accepte désormais les signatures électroniques a une longueur d’avance sur le Québec. Nous allons surveiller de près les prochains développements.»

Yves Varin, Directeur national du développement des affaires, Canadian Black Book

 

Des baisses d’au moins 60%

En attendant, le CBB s’attend à ce que les ventes au détail pour le mois de mars dans l’ensemble de l’industrie diminuent de plus de 60%. En comparaison, la Chine et l’Italie ont toutes deux enregistré une baisse de 80% de leurs ventes en février. « Nous prévoyons que nous vivrons une récession pour l’économie canadienne à la suite de la crise sanitaire du COVID-19 », indique-t-on dans le communiqué du CBB.

Le CBB prévoit également une baisse des prix de gros. Dans le scénario le plus probable d’une récession modérée, le CBB s’attend à une baisse globale des prix de gros de 12% par rapport au scénario de référence. À titre d’exemple, pour les modèles de 3 ans cet été (modèle 2018), le CBB s’attend à une baisse de 14% du prix de gros pour les VUS et camions légers ainsi qu’une baisse de 8% du prix de gros pour les voitures.

Partagez l'article

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest
Retour en haut