Christian Meunier, nouveau président de Infiniti: À la recherche d’une niche

Nous le connaissons surtout comme président de Nissan Canada, poste qu’il a occupé entre 2010 et 2015, mais Christian Meunier a fait son chemin bien avant dans le monde automobile. Par: Benoit Charette 

 

Diplômé de l’Edhec Business School de Roubaix, dans le nord de la France, il a commencé sa carrière dans son pays, chez Ford en 1992, avant de rallier Land Rover en 1996, et Mercedes-Benz trois ans plus tard. Entré au sein du groupe Nissan en 2002, Christian Meunier a notamment exercé les fonctions de président de Nissan Brésil et de Nissan Canada. À la suite de son départ de Nissan Canada, il est devenu vice-président responsable des ventes, des opérations et du marketing pour le groupe Infiniti. Début février 2019, Meunier est promu président d’Infiniti et remplace ainsi Roland Krueger, en poste depuis 2015, qui a « décidé de partir pour saisir de nouvelles opportunités», explique la marque nipponne.

 

Des visées bien précises

« Je désire simplifier les opérations et l’approche produits chez Infiniti. La gamme a aujourd’hui atteint une certaine maturité et une certaine reconnaissance auprès du public. Il y a maintenant un gros travail de restructuration à faire pour former un nouveau plan d’affaires pour nos trois marchés principaux que sont la Chine, les États-Unis et le Canada », explique le nouveau président. Il faut d’abord sécuriser ces marchés avant de penser à prendre de l’expansion. À l’image de Nissan, Infiniti désire mettre de l’avant les énergies vertes. « Nous voulons aller plus loin que Nissan, affirme Christian Meunier. D’ici 2021, tous les véhicules Infiniti seront 100 % électriques ou e-power. Il y aura donc de l’électrique partout. Pour réussir à rentabiliser ce projet, Infiniti va utiliser au maximum sa synergie avec Nissan dans l’utilisation des technologies comme l’e-power, qui a déjà cours au Japon, et de plateformes communes pour les véhicules. Tout ce qui n’a pas d’incidence sur l’apparence du produit proviendra de Nissan et le style, la silhouette, la performance et l’expérience de conduite seront propres à Infiniti. »

 

Infiniti dans le court terme

« Infiniti s’est cherché une image pendant plusieurs années, constate Christian Meunier. Nous n’avons pas choisi notre destinée et nos véhicules s’adressaient un peu à tout le monde. Nous avons besoin de faire preuve d’un peu plus de courage dans notre approche produits. Nous sommes une marque de gens qui aiment repousser les limites et nos véhicules doivent refléter cette réalité. Nous devons arrêter de produire des voitures qui plaisent à tout le monde, ce n’est pas notre objectif. Nous devons créer des premières mondiales au chapitre de la technologie et trouver une niche qui sera la nôtre. »

 

Pour le marché canadien

Pour le marché canadien, Christian Meunier admet qu’il faut faire bouger les choses un peu plus. La marque doit se faire connaître par plus de gens. Le modèle QX50 est la figure de proue de ce nouveau souffle que Meunier veut donner au Canada. Il constitue 35 % des ventes et on vise à augmenter cette part de marché avec une plus grande disponibilité du véhicule, qui s’est avéré rare à ses débuts. On compte aussi beaucoup sur la prochaine génération de QX60, qui arrivera bientôt. Sa nouvelle plateforme peut accueillir des modèles e-power ou 100 % électriques. On entame ainsi la stratégie qui sera en place d’ici deux ans. •••

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