C’est quoi ?
La mission de la Chevrolet Bolt 2017 est beaucoup plus simple et moins périlleuse que celles dont hérite habituellement Ethan Hunt : parcourir plus de 300 km en mode électrique sans ruiner son propriétaire.
La Bolt a d’abord été introduite sous la forme d’un prototype au Salon de l’auto de Detroit 2015. Le suspense n’aura pas duré longtemps puisque General Motors confirmait très rapidement son souhait d’aller de l’avant avec une version grand public.
La Chevrolet Bolt utilise une architecture pensée spécifiquement pour un modèle électrique. La dernière fois que GM s’est livrée à un exercice du genre, c’était pour la EV1 louée à quelques cobayes de 1996 à 1999.
Le secret de la Bolt réside dans 288 cellules lithium-ion disposées sous les passagers. En tapissant ainsi la plateforme, les ingénieurs ont réussi d’une pierre deux coups : un centre de gravité qui favorise la sportivité et un espace intérieur beaucoup plus spacieux que ne le laisse croire le gabarit du véhicule à première vue.
En fait, la Bolt n’est guère plus grosse qu’une sous-compacte comme la Chevrolet Sonic mais son habitabilité équivaut à celle d’une berline intermédiaire.
Les batteries, qui totalisent 60 kWh, alimentent un moteur électrique dont la puissance est de l’ordre de quelque 200 chevaux et un couple supérieur à 300 lb-pi.
La Bolt ne sera pas un escargot. On lui prédit un 0-100 km/h en moins de 7 secondes. Pour le moment, la Nissan Leaf et la Mitsubisi i-MiEV signent respectivement le même chrono en 10 et 9 secondes.
Le tableau de bord ne pouvait pas ne pas être moderne. Le gros écran tactile de 10,2 po permet de jongler facilement avec OnStar et les systèmes CarPlay d’Apple et Android Auto de Google.
Pourquoi est-ce important ?
Les ventes de véhicules électriques ne sont peut-être pas celles qui font et défont un bilan de fin d’année (et le plongeon du pétrole par les temps qui courent n’arrange pas leur popularité). Cela dit, deux éléments jouent en leur faveur : ces autos branchées font couler beaucoup d’encre dans les médias et leurs ventes vont en augmentant, inexorablement.
La Chevrolet Bolt a l’insigne honneur d’être le premier véhicule de masse à offrir une autonomie plus que raisonnable à un prix tout autant raisonnable. Plus besoin de se tourner vers la très coûteuse Tesla S ou d’attendre le Model 3 qui n’est pas prêt d’être prêt…
Une fois les rabais gouvernementaux soustraits de la facture, le consommateur devrait s’en tirer autour de 30 000$ pour avoir la joie de ne plus visiter une pompe à essence.
General Motors veut que les conducteurs branchés, que les « geeks » soient au courant de l’arrivée de la Bolt. Voilà pourquoi, une semaine avant le Salon de l’auto de Detroit, la multinationale a-t-elle présenté l’auto électrique au 2016 Consumer Electronics Show de Las Vegas.
Bien entendu, Chevrolet s’est aussi préoccupé du temps de recharge, l’un des freins usuels à l’achat d’un VE. À l’aide d’une prise de 220 volt, la Bolt sera chargée à bloc après neuf heures, soit le temps d’un dodo à la maison. Branchez-la sur une borne à charge rapide (440V) et elle pourra parcourir quelque 150 km après une recharge de 30 minutes, le temps cette fois d’une pause-café.
En autant, bien sûr, de trouver une borne rapide sur son trajet…
Il y a 10 ans, n’importe quel constructeur intéressé à commercialiser une capacité de 60 kWh aurait été obligé d’exiger le prix fort au consommateur. Heureusement, plus le temps passe, plus le progrès permet de réduire les coûts qui entourent la production des précieux kilowatts-heures. Cette économie d’échelle, la Bolt compte la refiler au client.
La Chevrolet Bolt 2017 arrivera chez les concessionnaires vers la fin de 2016.