Centre de formation automobile du Québec : Une affaire d’éducation et de famille

Plus de 43 ans d’expérience et 23 ans d’expertise en formation, c’est ce que Jean-Robert St-Georges offre à toutes les personnes qui désirent faire carrière dans l’industrie de l’automobile et rien de moins !

Fondé en 1991, le Centre de Formation Automobile du Québec (CFAQ), c’est aussi Marie-Andrée St-Georges, directrice générale et Pascale St-Georges, directrice/finance, les filles de Jean-Robert appuyées par toute une équipe animée du même désir : faire travailler les gens qui ont du talent.

Au Québec, M. St-Georges estime la proportion d’employés de concessionnaires et de marchands ayant reçu une formation à environ 75 %. Un pas de géant depuis quelques années en comparaison du bon vieux temps où les conseillers en vente étaient engagés à l’intuition et à leur qualité de beau parleur. De nos jours, les travailleurs se doivent d’être mieux équipés pour répondre à une clientèle de plus en plus informée et exigeante.

Mais pourquoi un concessionnaire devrait-il offrir des formations professionnelles à tous ses employés ? En ce qui concerne le conseiller en vente, « cela permet au directeur des ventes de se concentrer sur son propre travail. Ce directeur n’a pas le temps, ne possède pas nécessairement les habiletés pour enseigner et n’est pas un spécialiste en relations humaines », fait remarquer Jean-Robert St-Georges. «Et puis, il est faux de croire que le directeur partagera tous ses trucs. N’oublions pas que ces nouveaux conseillers deviennent en fait des concurrents. »

De toute façon, le directeur des ventes aura fort à faire auprès d’un conseiller nouvellement formé. Jean-Robert St-Georges lui aura fourni les bases mais c’est ensuite à l’équipe du commerce de l’appuyer, un encadrement dans le milieu de travail qui s’avère souvent une lacune.

En fonction du client

Les cours donnés au CFAQ sont conçus pour répondre à toutes les exigences de la clientèle d’aujourd’hui. À la base, les cours donnent des connaissances solides et, surtout, une structure organisée aux étudiants, des aptitudes qui se traduisent par une confiance accrue perçue par le client. « Car tout est basé sur le respect des besoins de la clientèle », souligne le fondateur. Les cours sont constamment adaptés afin de répondre aux changements de l’industrie et permettre aux formateurs d’être à la fine pointe. « Quand les étudiants sortent de l’école, ils sont prêts à répondre aux demandes des consommateurs. »

De nouvelles formations incluent l’approche courriel et le travail sur le Web, « ce qui ne se faisait pas il y a quelques années ». Certains concessionnaires reçoivent plus de 50 % de demandes clients par courriel et, suite à la qualité et au délai de la réponse du conseiller, le client décidera d’aller plus loin dans son processus, ou pas. De nombreux concessionnaires ont des départements spécialisés pour répondre à ce type de demandes. Une première personne reçoit les courriels et travaille en équipe avec un conseiller en vente qui répondra au client. Selon le formateur, cette façon de faire donne d’excellents résultats.

Monsieur St-Georges est catégorique : le fait d’embaucher un employé sans aucune formation en se fiant seulement à son instinct conduit chaque fois à un échec.

Sur les bancs d’école

Pour bien identifier les besoins des employeurs, une rencontre mensuelle avec les huit formateurs (dont sept diplômés du CFAQ) est organisée pour prendre le pouls des concessionnaires. Certains d’entre eux n’emploient que des personnes ayant suivi une formation, « plusieurs recrutent directement chez nous avant le fin de la formation », précise Marie-André St-Georges, responsable du placement étudiant qui cible de futurs diplômés afin de répondre aux demandes des employeurs, et ce, à l’échelle de la province.

Prodiguées dans 13 campus au Québec, les formations durent de deux à trois semaines selon le programme qui tient compte de l’expérience et des acquis des étudiants. Typiquement, l’inscription se fait de quatre à six semaines avant le début des cours. Le CFAQ offre maintenant un programme combiné de vente automobile et de produits F&I pour les personnes qui démontrent le potentiel pour devenir directeur commercial. Dans certains cas, les formateurs peuvent se déplacer chez le concessionnaire pour y former du personnel et, dans ce contexte, une formation peut être donnée aux directeurs, une formation adaptée aux besoins et à la réalité du concessionnaire.

N’entre pas qui veut à l’école

Au départ, 60 à 70 % des personnes qui veulent s’inscrire au CFAQ sont recommandées par un concessionnaire ou par un ex-étudiant. Les candidats doivent réussir un test psychométrique, puis sont rencontrés en entrevue. « Ils doivent nous convaincre que ça vaut la peine d’investir dans leur processus de formation ». Le taux de refus oscille entre 60 et 70 %, c’est dire que seulement 30 à 40 % ont un potentiel de réussite selon les critères de l’école.

Depuis quelques années, les interrogations des candidats rencontrés en entrevue ont extrêmement changées. Avant, la priorité était le salaire; aujourd’hui, les conditions de travail, les avantages sociaux, les congés, les plans d’assurance se trouvent à l’avant-plan, alors que le salaire est bon dernier. La qualité de vie et faire partie d’une équipe représentent les principaux intérêts de cette nouvelle cohorte de travailleurs de l’automobile – toutes générations confondues.

Après la formation, le CFAQ offre un service d’aide à l’emploi avec un taux de placement de 95 %. Ce suivi est offert tant et aussi longtemps que le formateur le juge nécessaire. Tous les diplômés ont droit à la formation à vie, sans frais. Un diplômé formé par Jean-Robert St-Georges en 1992 se trouvait justement en classe le jour de notre rencontre !

La formation des travailleurs de l’automobile est maintenant une nécessité bien établie. Monsieur St-Georges voit encore l’industrie grandir : « Définitivement ! Après la crise de 2008-2009, une remontée s’est fait sentir et, depuis deux ans, nous connaissons une hausse du marché. » À le voir saluer les étudiants en classe comme un véritable directeur d’école qui a à cœur l’éducation de tout son monde, le retour à l’école n’a jamais paru aussi invitant !

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