Auto Prévention : Mieux vaut prévenir que guérir

Auto Prévention est un organisme qui œuvre en santé sécurité au travail. Sylvie Mallette, sa directrice générale, s’est fait un plaisir de nous détailler les cours spécifiquement destinés à l’industrie automobile.

AutoMédia : Qu’est-ce qu’Auto Prévention

Sylvie Mallette : Nous sommes à la fois un organisme sans but lucratif et un organisme paritaire qui a été créé en vertu de la Loi sur la Santé Sécurité du travail (LSST). Nous travaillons en amont de la CSST afin de les appuyer à identifier correctement les risques et à mettre les mesures de sécurité en place si jamais un inspecteur passe !

AM : Vous offrez de nombreux outils aux employeurs de l’automobile ?

SM : Nous avons des fiches techniques développées par une équipe de conseillers en hygiène industrielle.  Il en existe pour tous les secteurs d’activités de l’industrie dont les concessionnaires, les marchands, les ateliers, les magasins, les entrepôts, les services de dépannage et les marchands de pneus.

AM : Comment peut-on se procurer ces outils ?

SM : Tous nos outils sont disponibles gratuitement sur notre site autoprevention.org et on peut faire parvenir des copies imprimées aux clients qui le désirent. Bien sûr, nos membres et tous les membres de la CCAQ reçoivent les outils. Nous avons également une revue publiée quatre fois l’an. On privilégie nos membres, mais les non-membres peuvent recevoir nos services moyennant des frais.

AM : Vous offrez également des cours ?

SM : Oui, nous avons une trentaine de cours pour tous les travailleurs, dont des cours « obligatoires » selon la LSST comme le SIMDUT, le système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail, le levage sécuritaire (pont roulant), etc. Les cours sont théoriques et pratiques et se retrouvent dans tous les secteurs d’activités : vente, pièces, carrosserie, etc. Ils sont adaptés au milieu, notamment au niveau de la durée, souvent d’une demi-journée. Pour un groupe d’un minimum de six personnes, nous nous déplaçons directement dans l’établissement. Nous offrons également des sessions régionales (Québec, Sherbrooke, Abitibi, etc.).  Les personnes ayant suivi un cours reçoivent une attestation.

AM : Quelle est la plus grande lacune en santé sécurité chez les travailleurs du secteur automobile ?

SM : Les blessures au dos demeurent une grande problématique et représentent environ 40% des accidents. Il faut répéter souvent les consignes quant au levage sécuritaire des pneus par exemple. Par contre, depuis 30 ans, nous avons réalisé des progrès face aux blessures aux mains comme les dermatoses grâce au port de gants, ou encore dans les problématiques aux yeux avec le port des lunettes de sécurité.

AM : Quelles personnes sont le plus à risques ?

SM : Les jeunes et les nouveaux travailleurs. Nous mettons beaucoup d’emphase sur cette clientèle pour bien les accueillir et les encadrer dès leur arrivée chez le concessionnaire afin que le volet santé sécurité soit automatiquement intégré.

AM : Parlez-nous de votre guide de prévention.

SM : C’est un document complet, un abécédaire de la prévention, qui aide les employeurs à vraiment prendre en charge le dossier de santé sécurité. Le guide inclut toutes les fiches techniques, des renseignements afin de pouvoir établir un plan de mesures d’urgence et un plan d’évacuation, des renseignements sur l’entretien préventif des équipements et d’autres outils conviviaux.

AM : Outre les cours et la documentation, offrez-vous d’autres services ?

SM : Oui, nous pouvons faire des tournées d’observation et référer certains outils. Auto Prévention peut également aider les concessionnaires à mettre sur pied un comité de santé sécurité, assister aux premières rencontres et les guider à faire l’implantation de ce plan. On met l’accent sur l’importance de faire connaître ce plan et de pratiquer les mesures qui y sont décrites par les employés. Aussi, nous guidons nos membres dans l’achat et l’installation de certains équipements afin qu’ils répondent bien aux normes. L’ergonomie d’un bureau est aussi importante comme la ventilation, l’éclairage, l’ajustement de la chaise de bureau, etc.

AM : Existe-t-il encore des mythes ?

SM : Le plus gros mythe est certainement le fait qu’on associe santé sécurité à un processus compliqué, coûteux et qui prend du temps. Je vois plutôt la santé sécurité comme partie  intégrante de la production, des achats et de toutes les opérations de l’entreprise. J’aimerais que la santé sécurité au travail devienne un réflexe.  Et il faut que l’employeur donne l’exemple !

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