Ainsi pense Antoine: De vrais chiffres pour 2022 ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que 2021 aura été une année pivot. Une année où la voiture électrique n’était plus marginale et où plus personne n’osait s’en moquer. Et paradoxalement, une année où les petites voitures n’ont jamais été aussi impopulaires. Souvent imprévisible, cette année a été difficile pour certains, mais très bénéfique pour d’autres. Par: Antoine Joubert, Chroniqueur automobile. 

 

Alors que 2021 s’achève, on peut certainement constater que la façon de vendre des véhicules a changé, que la façon d’évaluer la valeur d’une automobile n’est plus du tout la même et, surtout, que ces petits guides de référence permettant d’établir la valeur d’un produit n’ont jamais été aussi mésadaptés. Le prix des véhicules grimpe en flèche et la surenchère pour certains modèles est aujourd’hui fréquente. Puis, il y a ce temps d’attente causé par un manque d’inventaire, au grand dam des concessionnaires, qui ont l’odieuse tâche de décevoir trop de clients, à qui il faut souvent répondre qu’on n’a rien à leur mettre sous la dent.

Jamais je n’aurais cru que j’accepterais un jour de payer le plein prix pour un véhicule, surtout en sachant qu’il me faudrait l’attendre au moins six mois. Et pourtant, ça a été le cas.

Jamais je n’aurais cru que j’accepterais un jour de payer le plein prix pour un véhicule, surtout en sachant qu’il me faudrait l’attendre au moins six mois. Et pourtant, ça a été le cas. Oh, certes, je pourrais me passer de ce joujou que je m’offre et qui parcourra seulement quelques milliers de kilomètres par année. Or, parce que l’industrie comme le consommateur accordent aujourd’hui une réelle valeur à une voiture, je ne crains pas de voir cette nouvelle acquisition déprécier de 50 % en quatre ou cinq ans, comme c’était le cas avant.

La pénurie de véhicules a donc, selon moi, des effets positifs. Non seulement elle permet à un concessionnaire de mieux vendre, avec profit, mais le consommateur considère de plus en plus l’achat d’un véhicule comme un privilège aujourd’hui, sans parler d’une dépréciation qui n’ira plus à vitesse grand V. Pour le concessionnaire, cela signifie aussi moins de frais reliés à l’inventaire, aux salaires et autres, ce qui lui assure une meilleure profitabilité, et ce, même si les ventes de véhicules en termes d’unités sont en baisse.

Mon souhait pour 2022 ? Que l’industrie se stabilise, oui, qu’il soit possible d’obtenir les véhicules désirés dans un délai raisonnable, mais pas de retourner à l’ancienne formule, inutile selon moi, où le seul objectif est de faire du volume, du volume et encore du volume.

Mon souhait pour 2022 ? Que l’industrie se stabilise, oui, qu’il soit possible d’obtenir les véhicules désirés dans un délai raisonnable, mais pas de retourner à l’ancienne formule, inutile selon moi, où le seul objectif est de faire du volume, du volume et encore du volume. Un meilleur service à la clientèle, une meilleure transaction et éliminer ce sentiment du client d’être un numéro, ça, c’est intéressant. Si, en adoptant cette nouvelle réalité, le concessionnaire peut terminer son année financière avec un profit supérieur aux années précédentes, à quoi bon revenir en arrière ? 

Reste à voir comment les constructeurs vont réagir. Dans certains cas, ils mettent énormément de pression sur leurs concessionnaires pour qu’ils inondent leur cour. Toutefois, préenregistrer des véhicules sans qu’ils soient livrés pourrait bientôt être chose du passé. Si quelques-uns l’ont compris, d’autres résistent encore…

 

 

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