Christian Meunier, président de Nissan pour les Amériques, veut «reconnecter avec les concessionnaires»

Christian Meunier, président de Nissan pour les Amériques depuis le mois de janvier dernier, a l’ambition de «reconnecter avec le réseau de concessionnaires».
C’est ce qu’il a exprimé devant la presse automobile dans le cadre du lancement du nouveau Nissan Rogue PHEV 2026. AutoMédia était présent sur place pour recueillir ses propos.
M. Meunier ne fait preuve d’aucune retenir lorsqu’il est question des concessionnaires. En fait, il est catégorique et il croit fermement que «le succès des concessionnaires est aussi notre succès ». Ce faisant, il affirme vouloir que la marque Nissan puisse «reconnecter avec le réseau de concessionnaires », et ce, autant aux États-Unis qu’au Canada. Sa vision en ce sens est claire, il se donne comme défi de «stimuler l’engagement des concessionnaires ».
Dans le même registre, l’homme à la tête de Nissan sur notre continent est d’avis «qu’il faut prioriser les ventes au détail avant les flottes». Au cours des dernières années, Nissan a mis de l’emphase sur les flottes, ce qui a pour effet d’augmenter significativement le volume. En revanche, la profitabilité est diminuée et le marché se voit inondé ensuite. M. Meunier croit «qu’il faut se concentrer sur les véhicules profitables et qui se vendent rapidement». Une telle stratégie ne peut qu’être bénéfique autant pour le constructeur que pour les concessionnaires Nissan.
«La passion doit être de retour»
Si Nissan a connu son lot de difficultés ces dernières années, M. Meunier est bien en selle pour redresser la situation du constructeur. Ses actions des derniers mois nous l’ont prouvé. Non seulement veut-il améliorer la relation du constructeur avec le réseau de concessionnaires, mais il veut rendre la marque vivante à nouveau. «La passion doit être de retour dans tout ce que nous faisons», mentionne-t-il en faisant référence au futur Nissan Xterra en plus de laisser planer le doute quant au futur d’une voiture sportive comme la GT-R.
«25% de tarif douanier est une pilule difficile à avaler», selon Christian Meunier
Lorsqu’il est question du marché automobile nord-américain ces temps-ci, nul ne peut négliger l’éléphant dans la pièce, en occurence la guerre tarifaire qui oppose les États-Unis au reste du monde.
Selon Christian Meunier, «25% de tarif douanier est une pilule difficile à avaler». Bien qu’il soit d’avis que «les tarifs sont là pour rester, ils ne seront peut-être pas toujours à 25%», c’est donc dire qu’il entrevoit la possibilité que les tarifs douaniers ne disparaîtront pas à court terme, mais qu’ils pourraient être réduits selon sa perspective. En ce sens, il évoque que Nissan doit composer avec le fait que «le marché ouvert mondial n’est plus une réalité».
Dans le même ordre d’idée, le président de Nissan pour les Amériques affirme que le constructeur doit tendre à adopter la stratégie selon laquelle «on doit construire où on vend». Autrement dit, Nissan doit fabriquer aux États-Unis ce qui y est vendu. «Ça n’a pas de sens de produire à l’autre bout du monde [ce qui est vendu ici], affirme-t-il. Par contre, le Canada subit actuellement les conséquences d’une telle stratégie. L’approvisionnement en Nissan Murano, Pathfinder et Frontier est interrompu depuis plusieurs mois et les inventaires sont pratiquement à sec. Ces trois modèles sont fabriqués dans les usines américaines de Nissan.

