Tesla traverse actuellement une période difficile, non pas seulement au Canada, mais à l’échelle mondiale. Les chiffres du premier semestre 2025 révèlent une baisse de 67 % des immatriculations de véhicules de la marque au pays, comparativement à la même période en 2024. D’après les données de S&P Global Mobility, un peu plus de 9 000 Tesla ont été enregistrées entre janvier et juin, contre plus de 26 000 l’année précédente.

Un contexte défavorable pour les véhicules zéro émission

La marque californienne n’est pas la seule à faire face à des vents contraires. Le marché canadien des véhicules électriques a lui aussi connu une baisse importante, avec une chute globale de 32 % des immatriculations de VZE au premier semestre. Deux facteurs majeurs ont contribué à cette tendance : la fin du programme fédéral iZEV en janvier et une suspension temporaire des incitatifs Roulez Vert au Québec en février et mars.

Tesla, victime de ses propres décisions… et de la politique

Mais au-delà des circonstances globales, Tesla est particulièrement affectée par une série de décisions controversées. La hausse marquée des prix en février dernier, notamment ceux des modèles Y et 3, a refroidi de nombreux acheteurs. Suivis en avril d’un nouveau bond en raison des tarifs de 25 % imposés par le Canada sur les véhicules importés des États-Unis. Résultat : le prix de départ du Model Y a atteint 84 990 $ avant d’être réajusté à 64 990 $ il y a quelque jours. Le Model 3, quant à lui, a grimpé jusqu’à 79 990 $, contre 54 990 $ en début d’année.

À cela s’ajoute un climat politique tendu. Certaines provinces ont même retiré les modèles Tesla de leurs programmes d’incitatifs, bien que le Québec continue à les inclure. Cela dit, la part de Tesla dans les incitatifs québécois est passée de 14,9 % en 2024 à 7,7 % en 2025.

Une image de marque en déclin

La perception des consommateurs semble également s’éroder. Selon une étude récente de J.D. Power, seuls 13 % des Canadiens intéressés par un véhicule électrique envisageraient l’achat d’une Tesla, en chute libre par rapport aux 29 % de l’an dernier.

Cette baisse d’intérêt pour Tesla ne se limite pas au Canada. En Europe, les immatriculations ont reculé de 37 % sur les cinq premiers mois de l’année, et à l’échelle mondiale, les livraisons du constructeur sont en baisse de 13 % pour la première moitié de 2025.

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