Salon de l’Auto de Montréal: Audi et Volvo brilleront aussi par leur absence

On savait déjà que Mercedes-Benz ne participerait pas au prochain Salon International de l’Auto de Montréal 2020. Mais voilà qu’Audi et Volvo décident, à leur tour, de ne pas pointer la calandre de leurs nouveaux modèles au Palais des Congrès qui accueillera pourtant, dans moins de trois mois,  le tout premier salon d’envergure nord-américain…

Vous n’êtes pas sans avoir que le salon de l’Auto de Détroit 2019 a été le dernier d’une longue tradition à se tenir dans la Mecque nord-américaine automobile au mois de janvier – alors que la dinde du Nouvel An n’était même pas encore digérée. Pour 2020, le grand North American International Auto Show aura plutôt lieu en juin, ce qui est venu du coup positionner le SIAM (du 17 au 26 janvier) en tête des événements automobiles de la saison.

Dès cette annonce, d’ailleurs, les organisateurs à la Corporation des concessionnaires d’automobiles de Montréal ont misé sur ce «champ» soudain libre : « À l’été 2018, on a rencontré les constructeurs pour leur faire savoir qu’on voulait prendre le terrain, nous a confié Denis Dessureault, vp exécutif du SIAM. On a entre autres proposé de ‘créditer’ l’espace pour les concepts et premières en dévoilements nord-américain – ce qui équivaut à environ 4000$ ou 5000$ par primeur. »

Sauf qu’au lieu de l’engouement escompté, l’équipe du SIAM doit plutôt composer avec deux (nouvelles) défections :

En effet, Audi ne sera pas du party, une décision « prise par les concessionnaires de Montréal », nous a indiqué Cort Nieslsen, porte-parole de la marque pour le Canada. Non plus que Volvo, qui vient pourtant d’annoncer que sa division de performance électrique Polestar a choisi le groupe Park Avenue à Montréal pour son premier établissement « Space » dans toute l’Amérique du Nord.

 

Audi sera à Toronto 

Si Volvo a également fait savoir aux organisateurs du Canadian International Auto Show (CIAS) qu’il ne serait pas des leurs, Audi dit au contraire maintenir sa participation au salon de Toronto.

Ce dernier, avec ses 350 00 visiteurs, est LE plus populaire au pays. En comparaison, Montréal attire bon an mal an 200 000 visiteurs, ce qui en fait le second en importance, devant Vancouver et ses 125 000 visiteurs.

 

Mercedes-Benz: bye bye, salons

Ces deux défections au SIAM 2020 viennent s’ajouter à celle de Mercedes-Benz, le constructeur allemand ayant annoncé plus tôt cet automne se retirer de TOUS les salons nord-américains de cette année.

Cela dit, les concessionnaires de la marque établis dans la métropole montréalaise ont accepté l’offre du SIAM de leur aménager une salle au 5e étage du Palais des Congrès.

Ils présenteront donc une douzaine de modèles là où, jusqu’à présent, on retrouvait les Bentley, Rolls-Royce et autres exotiques de ce monde qui, elles, déménagent… mais pas au 7e ciel, puisque celui-ci sera exclusivement réservé – nouveauté-nouveauté – à la voiture électrique.

Juste pour la petite histoire “ventes 2019”, rappelons que Mercedes-Benz est la marque de luxe la plus populaire au Québec, au Canada et aux États-Unis, devançant ses compétiteurs nationaux en ces termes:

Ventes Canada Québec États-Unis
Mercedes-Benz 33,885 7,022 248,766
BMW 28,777 6,537 232,426
Audi 25,071 6,909 158,471

 

Une tendance ou… juste en attendant?

Ce n’est pas la première fois que le SIAM doit composer avec des « no-show ».

Outre les célèbres mésaventures du toit olympique, ce qui avait entraîné la création d’un salon distinct du luxe et de la performance à la Place Bonaventure au tournant du millénaire, Porsche a été absent du Palais des Congrès de 2012 à 2014, de même que Volvo en 2015 et 2016.

Reste à savoir si les feux de la rampe qui ne brilleront pas cette année pour certains constructeurs constitue une tendance passagère… ou si c’est la nouvelle réalité des salons automobiles.

Pour Norman Hebert Junior, PDG du groupe Park Avenue et dont le père, rappelons-le, a fondé le SIAM tel qu’on le connaît aujourd’hui, il est certain que la mise en marché est en constante évolution :

« Comme dans n’importe quoi, les choses évoluent, mais je ne vois pas ça négativement, je vois au contraire une occasion de se réinventer, » nous a confié celui qui s’était arrêté pour boire un café… pendant que sa nouvelle Audi électrique se rechargeait.

Se réinventer comment? « Je ne prétends pas avoir la réponse à cette grande question, mais je peux vous dire ceci : nous avons appris, avec notre concept Station-Service d’essais routiers au Quartier Dix30, que les gens veulent avoir la chance de comparer et d’essayer avant d’acheter. Et qu’ils ont soif de connaître l’impact de la technologie sur leur vie, leur sécurité, leur connectivité, sur l’écologie. C’est à nous, comme détaillants, d’ajouter de la valeur à l’expérience… »

Alors, à quand le SIAM réinventé qui vous permette d’essayer vos candidats automobiles préférés – et pas que ceux électriques?

 

 

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