Gary Turac, directeur principal, partenariats stratégiques, RouteOne

RouteOne: Le pont entre les concessionnaires et les prêteurs

L’entreprise RouteOne est née en 2002 aux États-Unis. À l’époque, Chrysler Financial, Crédit Ford, GMAC et Toyota Services Financiers avaient uni leurs forces pour créer une compagnie capable d’améliorer le processus de demande de crédit des concessionnaires automobiles, de leurs clients et des institutions financières participantes.

Quatre ans plus tard, RouteOne est arrivée au Canada. Comme il existait un seul autre acteur sur le marché (Dealertrack, pour ne pas la nommer), RouteOne est rapidement devenue un incontournable pour bien des concessionnaires. Depuis, il y a eu du mouvement au sein des sociétés de services financiers chez les constructeurs automobiles.

Ainsi, la TD a repris les rênes de la compagnie Chrysler Financial, GMAC a été achetée par Ally, tandis que Toyota Crédit et Ford Crédit ont maintenu leurs activités telles quelles. Aujourd’hui, RouteOne est le portail suggéré chez plusieurs bannières telles que Ford, Mazda, Subaru, Volvo et JLR. RouteOne est aussi mise en service par GM.ca à l’intérieur de son projet « Shop. Click. Drive. ».

Pour en apprendre davantage sur le fonctionnement de RouteOne et la vision de l’entreprise au Canada, AutoMédia a rencontré Gary Turac, directeur principal, partenariats stratégiques.

 

 

RouteOne est-elle disponible uniquement aux concessionnaires des constructeurs possédant des ententes exclusives avec la compagnie ?

Absolument pas. Les concessionnaires de tous les autres constructeurs peuvent faire affaire avec RouteOne, et c’est le cas pour plusieurs d’entre eux.

 

RouteOne sert-elle aussi les concessionnaires de véhicules d’occasion ?

Oui, certainement. Mais actuellement, le cœur des activités de RouteOne se passe chez les concessionnaires de véhicules neufs. Ce printemps, nous allons lancer un outil de cote de crédit vraiment unique sur le marché canadien qui va sûrement intéresser les concessionnaires de véhicules d’occasion.

 

RouteOne permet essentiellement aux concessionnaires/constructeurs de soumettre facilement une demande de crédit aux institutions financières. Avec quelles institutions financières RouteOne peut-elle négocier ?

Nous travaillons avec toutes les banques canadiennes majeures et plusieurs prêteurs spécialisés. En tout, on fait affaire avec 21 prêteurs.

 

RouteOne peut-elle travailler avec des compagnies de financement subprime ?

Oui. Par exemple, nous travaillons déjà avec Scotia Avantage, TD non prime, Rifco, Carfinco, iA Autofinance, etc.

 

Quels sont les avantages pour un concessionnaire de faire affaire avec RouteOne ?

Le coût et le service sont la principale différence entre les deux entreprises. RouteOne ne charge aucuns frais aux concessionnaires. De plus, il n’y a aucuns frais pour les rapports détaillés et aucuns frais d’intégration avec le système de gestion du concessionnaire (DMS).

L’autre différence importante est notre politique de confidentialité. RouteOne ne partage aucune donnée transactionnelle avec des tierces parties sans le consentement explicite du concessionnaire.

 

À quoi peut-on s’attendre de RouteOne dans les mois et les années à venir ?

L’intégration avec nos fournisseurs de vente au détail numérique, de systèmes de gestions, nos fournisseurs d’assurances, de produits F&A et de menus est actuellement notre priorité.

Bien que le terme « intégration » soit souvent utilisé de manière très libérale, notre objectif n’est pas seulement de transférer des données, mais bien d’effectuer un transfert transparent des données en temps réel via un seul portail central.

RouteOne a toujours travaillé dans le but d’améliorer le flux de travail des concessionnaires, surtout sur le plan du commerce au détail numérique. En conséquence, notre objectif est d’offrir les outils nécessaires pour aider nos concessionnaires à centraliser leurs services F&A.

L’objectif principal d’un bureau F&A centralisé est de réduire et, à terme, d’éliminer tous les obstacles qui freinent nos concessionnaires, nos sources de financement et nos partenaires F&A d’interagir sans effort et efficacement auprès des acheteurs de voitures. Nous pensons qu’en réduisant les coûts et en augmentant l’efficacité, nous pouvons aider les concessionnaires à rester rentables en 2019 et au-delà.

Nous nous apprêtons également à lancer la signature électronique avec un bon nombre de nos prêteurs affiliés. Il s’agit d’un morceau très important du casse-tête de la vente automobile en ligne.

 

Pour terminer, selon vous, quelles sont les tendances qui auront une incidence sur le monde des concessionnaires canadiens dans les mois à venir ?

Nous ne pouvons pas vraiment discuter des tendances de 2019 sans discuter de l’éléphant dans la pièce − les chiffres de ventes des derniers mois, voire de la dernière année.

L’année 2018 ne s’est pas très bien déroulée et 2019 ne commence pas sur le bon pied non plus. Le ventes des mois à venir repose sur les taux d’intérêt et l’économie nationale et mondiale dans son ensemble. C’est un moment particulier de l’histoire où les ventes ralentissent, mais en même temps, les concessionnaires ont du mal à recruter les ressources appropriées en raison du faible taux de chômage.

Plus que jamais, il est évident que la technologie peut venir en aide des deux côtés de l’équation. La réduction des coûts et l’augmentation de la productivité sont au cœur de nos activités en tant que fournisseur de technologies.

 

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