Maria Soklis, présidente Cox Automotive Canada

Maria Soklis, présidente Cox Automotive Canada: La dompteuse de défis

Au printemps 2015, Maria Soklis, 47 ans, a été nommée présidente de Cox Automotive Canada, la nouvelle division canadienne de Cox Automotive, le géant américain dont les activités remontent à la fin du 19e siècle ! Mme Soklis arrivait de chez Kia Canada où, en 2005, elle avait débuté en tant que directrice des ventes régionales. Pendant qu’elle grimpe les échelons chez le constructeur coréen, Cox Automotive, qui veut développer une bannière canadienne, pressent Maria à quelques reprises puis finit par se montrer suffisamment persuasif : la vice-présidente et chef de la direction de Kia Canada, la seule femme à ce niveau mondialement au sein de l’organisation coréenne, accepte finalement de présider Cox Automotive Canada. AutoMédia l’a rencontrée.

 

Quelles sont les qualités développées chez Kia Canada qui vous sont aujourd’hui utiles chez Cox ?

Je crois qu’une approche ciblée sur le client est bien importante. Cox est une entreprise familiale privée de 4e génération. Ses clients sont également des partenaires et je crois beaucoup en cette philosophie. Deuxièmement, Cox aime l’action et c’est une autre de mes forces. Finalement, la compagnie souhaitait monter une filiale canadienne avec ses valeurs et l’idée de structurer ça m’enthousiasme au plus haut point.

 

Avez-vous un plan quinquennal?

J’ai des plans trimestriels, annuels et quinquennaux.

 

Est-ce que Cox Automotive s’intéresse surtout au marché des véhicules d’occasion ?

Tout ce qui sort de Manheim concerne l’occasion, bien sûr. Mais nos autres divisions comme DealerTrack, Xtime et Vinsolutions baignent dans le milieu du véhicule neuf. C’est un milieu dans lequel nous voulons nous impliquer davantage. Avec les services financiers de NextGear Capital, c’est différent, il faut adopter une approche délicate. Nous ne voulons pas rivaliser directement avec les institutions financières car nous sommes partenaires avec elles. Nous ne voulons pas nous faire d’ennemis. Il y a assez d’opportunités pour tout le monde.

 

Dealertrack a-t-il de la compétition?

Oui, beaucoup, mais nous ne travaillons pas en regardant nos compétiteurs. Nous nous concentrons uniquement sur le client et ses besoins. C’est une particularité de Cox, et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai accepté de travailler pour cette entreprise familiale. Cette philosophie fait partie de mes propres valeurs.

Ce qui fait notre succès, ce sont nos clients. Les temps changent mais nous pouvons manœuvrer au fil des ans en comptant sur la loyauté gagnée grâce à un bon service et, sur ces assises, bâtir des projets et des plans d’attaque avec confiance. De plus, la transparence de nos opérations est essentielle. Nous apportons à nos clients un nouveau niveau de transparence et de professionnalisme.

 

Combien de clients avez-vous au Canada?

C’est difficile à estimer puisque nos clients font affaire avec plusieurs de nos divisions. D’ailleurs, le Canada profite de la synergie entre nos divisions car nous offrons des solutions clé en main, parce que certains de nos clients veulent des solutions qui couvrent tous les aspects de leurs opérations.

 

Est-ce que les groupes de concessionnaires représentent une nouvelle opportunité ?

Oui, c’est intéressant. Mais il faut faire attention : les groupes sont complexes et l’intégration doit se faire adéquatement. Chaque cas est unique et leurs besoins sont particuliers à chacun. Nous ne pouvons pas offrir une solution répétitive, comme un moule.

 

Où est situé votre siège social ?

Nous sommes techniquement à Mississauga mais nous passons autant de temps aux enchères Manheim (notamment à St-Eustache) qu’à notre siège social. Nous sommes constamment en mouvement.

 

Comment imaginez-vous le potentiel canadien pour Cox?

Pour vous donner une idée, à la fin de l’année dernière, nos ventes avaient déjà progressé de 40%. Juste dans le premier quart de 2016, nous avons encore gagné 28% et ça, seulement pour les services d’inventaire, seulement chez Manheim, sans compter les autres divisions. Nous avons les produits, les services, les talents et nous pouvons donner un meilleur service que les autres. Nous discutons même avec des compétiteurs pour offrir des meilleurs services à nos clients.

 

Est-ce que Cox a une approche différente pour le Québec?

Oui, c’est une stratégie spéciale. Il est important de s’adapter à la culture particulière de la province.

 

COX AUTOMOTIVE: 118 ans et ça continue !

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Bureaux de Cox Automotive à Atlanta.

Cox Enterprises a été fondée en Ohio (USA) en 1898 par James M. Cox, un enseignant et journaliste qui, après l’achat de son premier journal à l’âge de 28 ans, érige un empire médiatique (presse, radio, tv, etc.) toujours actif avec, notamment, trois générations de Cox servant sur les conseils administratifs de la compagnie.

La branche automobile a démarré en 1969 avec l’acquisition de Mainheim Auto Action, s’est poursuivie avec l’achat d’Autotrader en 1998. Cox Automotive fut créée en 2014 et collabore aujourd’hui avec plus de 40 000 concessionnaires en Amérique du Nord. De son côté, Cox Automotive Canada regroupe pour le moment sept divisions au service des concessionnaires canadiens :

Dealertrack : produits ventes & F&I, données de marchés pour concessionnaires, prêteurs et constructeurs, et services de documents numérisés.

vAuto: gestion d’inventaire de véhicules d’occasion et technologies d’acquisition en temps réel.

Xtime: rétention de clients pour les marchands et les manufacturiers.

VinSolutions: série de logiciels qui relie le marchand au client durant toutes les étapes de leur relation.

HomeNet : plateforme d’informations en tout genre sur les véhicules offerts en inventaire.

Manheim : un spécialiste du remarketing de véhicules grâce à plus de 30 allées d’encan réelles et des services en ligne.

NextGear Capital : fournisseurs de lignes de crédit pour les concessionnaires du pays.

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