Prêts pas prêts, les manufacturiers automobiles devront s’adapter aux nouvelles règles du Royaume-Uni. À partir de 2035, la Grande-Bretagne interdira les ventes de voitures neuves à essence et diésel sur son territoire. Même les voitures hybrides seront touchées par cette interdiction qui s’appliquera cinq ans plus tôt que prévu.
Dans un communiqué de presse publié au début du mois de février, le gouvernement britannique a formulé cette approche plus agressive affirmant qu’il était nécessaire de lutter contre la crise climatique et d’aider le Royaume-Uni à réduire ses émissions de carbone à « zéro net » d’ici 2050. « Nous avons la responsabilité de prendre des directives pour notre planète », a déclaré le premier ministre Boris Johnson dans un discours, à Londres. Ce discours a permis de lancer officiellement la prochaine conférence des Nations Unies sur le climat, la COP26, qui se teindra à Glasgow, en Écosse, du 9 au 19 novembre 2020.
Une cible inquiétante
Ce nouveau calendrier n’est pas sans inquiéter l’industrie automobile britannique. « Il est extrêmement préoccupant que le gouvernement ait déplacé les objectifs des consommateurs et de l’industrie sur une question aussi critique », a mentionné Mike Hawes, directeur général de la Society of Motor Manufacturers and Traders, dans un article publié sur le site de CNN Business. « La demande actuelle pour cette technologie (les véhicules électriques) est encore coûteuse, et ne représente qu’une fraction des ventes », a-t-il indiqué. Aux yeux de Mike Hawes, il est clair que l’accélération pour atteindre cette cible ambitieuse, déjà très difficile, demandera plus que des investissements industriels.
D’autres pays se sont déjà prononcés
Notons que le Royaume-Uni n’est pas le seul pays qui s’engage à la suppression progressive des voitures fonctionnant aux combustibles fossiles. La Norvège souhaite que toutes les voitures et camionnettes neuves vendues dans le pays soient des véhicules à zéro émission d’ici 2025. L’Inde a demandé que les nouvelles voitures vendues sur son territoire soient alimentées en électricité d’ici 2030.
