Jacques Béchard, p.-d. g. de la CCAQ

Me Jacques Béchard: D’énormes souliers à remplir !

AutoMédia a appris que la firme Grant Thornton a été mandatée pour trouver un successeur à Me Jacques Béchard, qui finalement ne reprendra pas ses fonctions de président-directeur général à la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec.

On se souviendra que le grand patron de la CCAQ avait été victime d’un très grave accident il y a quasiment un an, jour pour jour, quand une automobiliste a fauché le paisible marcheur qui traversait le boulevard René-Lévesque, à Québec. Tous avaient alors craint le pire mais suite à de miraculeux soins prodigués par des spécialistes et grâce au support de ses proches, en premier lieu son épouse Sylvie et ses filles Mylène, Katherine et Gabrielle, l’avocat de formation s’en est sorti pour aussitôt entreprendre des séances de physiothérapie avec sa fougue coutumière et son optimisme légendaire.

 

Un travailleur acharné

Michel Dagenais, copropriétaire du Groupe Lallier, ne veut spéculer sur les raisons qui ont motivé son ami à ne pas revenir à la tête de la CCAQ (depuis 1992) mais il a quand même sa petite idée : « Tu ne peux pas frôler la mort et ne pas changer tes priorités ! Tu ne peux pas passer plusieurs semaines dans le coma et en revenir comme avant. Quand je l’ai vu après son accident, j’ai soupçonné qu’il ne pourrait pas reprendre ses activités. Imaginez tout ce qu’il avait l’habitude de se taper : des visites régulières dans les 10 régionales du Québec, des tournées à Toronto, des salons de l’auto, des congrès ! Jacques abattait un travail surhumain, en plus d’ouvrir des portes partout, autant dans l’industrie automobile qu’en politique », a confié M. Dagenais en précisant qu’il ne considérait pas Jacques Béchard « juste comme un ami mais bien comme mon frère ».

Une décision sans doute difficile à prendre par le principal intéressé encore jeune (pas encore 60 ans) mais nécessaire. « Tous mes amis qui ont pris leur retraite m’ont dit qu’il y avait un deuil à faire, a dit Michel Dagenais. Ils ont beau envisager leur nouvelle vie avec excitation, ils le font avec un pincement au cœur. D’autant plus que, dans le cas de Jacques, ce n’était pas planifié. Sans cet accident… ».

 

Une succession pas évidente

Quelles sont les qualités que l’éventuel remplaçant devra démontrer ? « En premier lieu, nous savons tous que Jacques est un orateur hors pair. Le prochain p.-d. g. devra être aussi dynamique au micro et avoir de l’entregent. Jacques Béchard défendait constamment ses concessionnaires bec et ongles. En fait, si j’avais à choisir un seul mot pour décrire Jacques, je dirais « inspirant ». En plus, il connaissait tant de monde, son réseau de contacts est incroyable, que ce soit chez les concessionnaires et les constructeurs. Autant de qualités chez un dirigeant, ce n’est pas donné à tout le monde. Ça sera très, très difficile de le remplacer », affirme Michel Dagenais en espérant que son ami puisse trouver du temps pour agir au moins à titre de consultant avec la CCAQ.

 

Un petit mot personnel:

Permettez une conclusion personnelle : c’est Jacques Béchard en personne qui m’a donné le support de la CCAQ et son soutien personnel quand, en 1997, je lui ai présenté dans son bureau de la Grande Allée mon projet de doter le Québec de son tout premier magazine B2B à l’intention des concessionnaires de la Belle Province. Par la suite, des années durant, nous avons diné ensemble régulièrement au Merlin afin qu’il me mette au courant de tous les dossiers chauds qu’il défendait au nom de ses chers membres de la CCAQ. Et des causes à défendre, Jacques en avait toujours ! Ce qui fait que le journaliste ne revenait jamais bredouille de la Vieille Capitale.

Merci, Me Béchard, pour toutes ces conversations empreintes de confiance… et pour votre rire contagieux ! Je vous souhaite la meilleure des chances pour ce nouvel épisode tout neuf d’une vie qui est déjà davantage remplie que les nôtres.

 

 

 

 

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