Iceberg acquiert iFinance: À la conquête du marché canadien

Iceberg Finance a trouvé une façon originale de célébrer son 10e anniversaire : elle a acheté iFinance Canada, une Fintech* comme elle mais basée à Toronto.

Ce faisant, Iceberg entre dans le club sélect des 10 plus importants acteurs du financement spécialisé au Canada, notamment en élargissant sa palette de prêts.

« En 2021, nous avons prêté pas loin de 50 M$, principalement dans le monde de l’automobile. Durant la même année de pandémie, iFinance a avancé 62 M$, dont 0 % en automobile », a expliqué à AutoMédia le président-directeur général d’Iceberg Finance, Réal Breton.

En fait, le créneau d’iFinance est surtout médical : chirurgies, soins esthétiques, dentaires, capillaires, oculaires et vétérinaires.

« Cette acquisition fait plus que doubler notre volume d’affaires et nous permet maintenant d’offrir des programmes de financement spécialisé encore plus complets aux Canadiens d’un océan à l’autre », dit M. Breton.

 

À court terme

La boule de cristal du PDG prédit que la fusion des deux entités permettra d’ici au 31 décembre 2023 de conclure plus de 150 M$ de nouveaux prêts à la consommation. « Sans doute moitié-moitié avec l’automobile et nos nouveaux créneaux », précise-t-il.

« Nous ne sommes pas seulement en amour avec le monde de l’automobile, nous sommes en amour avec le monde du prêt », confie avec candeur l’homme d’affaires.

« Cela dit, le livre de recettes pour développer le créneau automobile, c’est le nôtre. Nous l’écrivons tous les jours. Depuis juin dernier, nous le déployons dans l’Ontario et dans les Maritimes. Maintenant, c’est au tour de l’ouest du pays. Nous avons un appétit vorace pour la croissance organique et les prochains mois vont le démontrer, sans compter que nous serons à l’affût pour d’autres acquisitions. »

 

Un atout technologique

L’acquisition de la compagnie fournit à Iceberg une autre bonne raison de se considérer comme une Fintech avant-gardiste. Elle met, en effet, la main sur iFinancePay, une plateforme de financement développée par l’équipe d’iFinance Canada.

Que le client soit en succursale, devant son téléphone intelligent ou dans son salon, cette technologie émettra en temps réel des cartes de crédit virtuelles. Le fameux slogan « Achetez maintenant, payez plus tard » prend ici tout son sens 

« Depuis 10 ans que nous aidons les concessionnaires à réaliser des bonnes affaires, nous le ferons désormais aussi avec plus de 10 000 fournisseurs de services médicaux, mais au final, nous nous enlignons avec la volonté du consommateur de consommer. S’il a besoin d’un prêt rapidement, nous sommes là, tout en l’encadrant pour améliorer sa cote de crédit », dit Réal Breton. 

Les noms des deux compagnies perdureront, le siège social restera à Québec et, en incluant les bureaux de Toronto et Vancouver, Breton emploiera plus de 150 personnes. « La qualité et l’expertise de l’équipe qui se joint à la nôtre nous permettront de matérialiser nos ambitions pancanadiennes beaucoup plus rapidement », conclut le PDG. 

Une acquisition, soit dit en passant, qui a nécessité la présence de robustes alliés : en plus d’être soutenue par un syndicat bancaire dirigé par BMO, Iceberg Finance a eu recours à BMO Fusions-Acquisitions, Marché intermédiaire comme conseiller financier, à McCarthy Tétrault comme conseiller juridique et à Raymond Chabot Grant Thornton comme conseiller fiscal.

 

Définition 

* Fintech : spécialiste du financement qui utilise la technologie pour offrir des prêts aux consommateurs en moins de 24 heures

 

 

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