Acheter et vendre un concessionnaire automobile: La santé des transactions au Québec en 2019

Parce que l’industrie automobile est en pleine évolution, le marché de la vente et de l’achat de concessions automobiles au Québec est toujours très actif. Collaboration spéciale de Maxime Théorêt, CPA, CA, AutoCap / Dealer Solutions. 

 

En macroéconomie, l’offre et la demande déterminent les prix dans un marché donné. La valeur des concessions automobiles fonctionne aussi selon ce modèle et, tout comme le marché immobilier, le marché des concessions peut se définir en trois catégories :

  • un marché d’acheteurs
  • un marché de vendeurs
  • un marché en équilibre

Un marché de vendeurs signifie qu’il y a un nombre plus élevé d’acheteurs que de vendeurs, ce qui joue en faveur de ces derniers. Depuis quelques années, le marché en était très clairement un de vendeurs. Il a atteint son apogée en 2016 et 2017. Depuis, il y a eu un ajustement rapide du nombre de vendeurs versus le nombre d’acheteurs. Nous sommes présentement dans un marché beaucoup plus équilibré qui pourrait se modifier en faveur des acheteurs si la tendance se poursuit. 

 

L’impact sur les valeurs

Bien qu’on ait constaté une diminution depuis les sommets de 2016 et 2017, la valeur des concessions au Québec reste très élevée. Les actifs de grande qualité et désirables aux yeux des acheteurs demeurent très bien valorisés. 

Certaines bannières comme les bannières de luxe comme Porsche, BMW, Mercedes et Lexus ainsi que Toyota sont toujours très élevées, sont en hausse, mais la majorité affiche une légère baisse. Certaines marques comme Chrysler et certains emplacements géographiques plus éloigné des grand centre urbain ont souffert plus durement de l’ajustement des dernières années avec des baisses de valeur plus significatives. Plusieurs facteurs s’avèrent cruciaux au maintien des valeurs actuelles, dont les faibles taux d’intérêt et l’accès au capital, deux critères déterminants pour les acquéreurs. 

 

Profil des acheteurs

Le phénomène des grands groupes qui achètent tout ce qui bouge s’est émoussé. Oui, ces groupes sont toujours en mode acquisition, mais pour la plupart, l’appétit a fait place à la stratégie. Les gros groupes qui procèdent toujours à des acquisitions le font de manière plus réfléchie et moins émotive.

Les acheteurs actuels sont en fait les plus petits groupes en croissance ou les propriétaires solos qui désirent prendre de l’expansion. Souvent, ils exploitent entre une et trois concessions très performantes et ils sont prêts à augmenter la taille de leurs opérations, à diversifier leur portfolio, afin d’être moins dépendants d’une seule bannière. De plus, la majorité ne veut pas s’éparpiller géographiquement; ils investissent dans un territoire où ils sont déjà bien établis. 

 

Profil des vendeurs

Il existe quatre raisons qui motivent un propriétaire à vendre son entreprise. 

 

1) L’absence de relève

L’heure de la retraite pure et simple a sonné, car il n’y a aucune relève à l’interne. Voilà la raison qui est encore la plus fréquente pour pousser à vendre sa concession. 

 

2) Les preneurs de profits

Ils sont motivés principalement par le gain que générera la vente. Cette décision découle directement de la hausse significative de la valeur des concessions. Comme ces valeurs sont encore élevées, nous voyons beaucoup de gens d’affaires désireux de capitaliser dans un marché encore fort, empochant au passage un bénéfice important.

 

3) Le réalignement corporatif

À la suite de la consolidation des commerces par les groupes au courant de la dernière décennie, nous assistons aujourd’hui à du réalignement corporatif. L’organisation du groupe et sa croissance exponentielle exigent ce genre de redressement. Par exemple, il peut arriver que l’emplacement particulier d’une concession ne cadre plus avec le territoire de la balance du groupe. Ou encore, ce sera telle marque qui ne cadre plus avec les objectifs du groupe. Nous assistons aussi à un réalignement quand le groupe souhaite se départir de commerces plus petits pour concentrer ses énergies sur les concessions à plus haut volume et, donc, plus rentables.

 

4) La pression du manufacturier

Les exigences directes ou indirectes des manufacturiers poussent aussi des concessionnaires à vendre. L’exemple « indirect » le plus fréquent des dernières années : les programmes Image. Ils représentent bien souvent des investissements de plusieurs millions de dollars de la part du concessionnaire. Ce dernier préférera vendre plutôt qu’investir des sommes importantes qu’il ne sera pas certain de récupérer s’il lui vient l’idée de vendre à court ou moyen terme.

Une pression « directe » du manufacturier implique la mauvaise performance du commerce. Son propriétaire se trouve alors devant le dilemme suivant : ou bien il s’arrange pour atteindre rapidement les objectifs imposés par le constructeur, ou bien il passe la main à un nouveau concessionnaire.

 

En résumé… 

Le marché des transactions entre concessions est toujours actif et il soutient des valeurs historiquement élevées, particulièrement pour les marques et les marchés les plus désirables. Toutefois, un vent de changement a déjà commencé à souffler. Les prochaines années seront assurément intéressantes à suivre.

 

Concessionnaires Américains

Lire notre article: Acheter une concession aux États-Unis 

 

 

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