Conflit Concessionnaires Saguenay

Conflit au Saguenay: un  »oui » très fort!

Présentée le 23 janvier 2016 aux syndiqués de garage du Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’entente de principe a été acceptée à 94% par les employés.

Après ce dur conflit, près de la moitié des 300 employés syndiqués – ils étaient 450 en début de conflit – ont délaissé le piquet de grève pour préparer leur coffre d’outils et reprendre le travail à la fin janvier. Selon leur ancienneté, les autres employés effectueront un retour progressif. C’est du moins le souhait des employés qui auront six semaines de compensations pendant cette période d’attente.

Georges Bouchard, président du syndicat, paraissait satisfait de l’entente et surtout heureux du pourcentage d’acceptation de la fin du plus long conflit syndical québécois. La dette d’au-delà de six millions de dollars encourue par le syndicat représente le point le plus sensible.

Un plan de redressement sera développé pour alléger le fardeau du remboursement par les membres syndiqués qui sont déjà au travail. L’ensemble des employés espère que tous leurs confrères reprendront très vite du service pour payer leur part.

Parmi les points de discorde dans ce conflit figurait la semaine de quatre jours. L’entente prévoit l’alternance d’une semaine de travail normale, soit 40 heures en cinq jours, et d’une semaine de 32 heures en quatre jours. Quant à l’augmentation salariale, elle se situe à 17,2% d’ici la fin de l’entente en février 2022.

 

Chez les marchands

Bien des concessionnaires ont rencontré leurs employés pour la première fois depuis trois ans en leur demandant d’oublier le passé et de penser à l’avenir. Des employés, pour leur part, estiment que le conflit aurait pu prendre fin plus tôt si la partie patronale avait accepté les conditions qui se retrouvent pourtant aujourd’hui dans l’entente acceptée à très forte majorité.

« L’entente ressemble à ce qu’on avait avant le lockout et à ce qu’on voulait », nous a confié un employé qui attend son retour au travail. AutoMédia a également tenté de recueillir les propos des employeurs qui ont accueilli leurs premiers mécaniciens mais ce sera pour une autre fois. Il est sans doute encore trop tôt pour bien évaluer la situation et revoir la gestion d’une entreprise en transition depuis trois ans.

Dans les prochaines semaines, de nombreuses questions auront leurs réponses, telles le nombre d’employés retournés dans leurs fonctions, le nombre d’employés qui auront choisi de prendre leur retraite et le nombre de travailleurs qui auront opté pour une autre avenue.

De plus, les membres du syndicat se réuniront le 5 mars prochain afin d’évaluer la situation financière et mettre à jour le plan de remboursement de la dette. À ce moment, le nombre d’employés retournés au travail sera connu et les deux parties pourront enfin penser à l’avenir en toute connaissance de cause.

 

Sur la photo:

Après le plus long conflit syndical du Québec, employeurs et employés vont maintenant œuvrer ensemble à des jours meilleurs.

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